Incendie criminel d’Ankazobe, les présumés commanditaires identifiés

2 Aug 2022

Depuis dimanche 31 juillet, la gendarmerie nationale a procédé à l’arrestation de 5 premiers suspects de l’incendie criminel d’Ankazobe. D’après la gendarmerie, ces individus ont révélé l’identité des commanditaires de l’attaque meurtrière. 2 frères et un de leur complice sont activement recherchés actuellement, tandis que l’équipe judiciaire est en train d’établir le signalement de trois autres personnes citées dans l’affaire.

Un avis de recherche a été lancé contre deux frères et un de leur complice après l’arrestation de 5 premiers suspects de l’attaque qui a coûté la vie à 32 personnes dont 15 enfants à Ambohitriniandriana Ankazobe. Ils seraient les commanditaires du carnage. Le présumé chef des meurtriers serait un bandit dangereux , tandis que son frère est récemment sorti de prison. 3 autres personnes dont le signalement est en train d’être établi par l’équipe judiciaire sont également citées dans le cadre de cette affaire. Parmi les personnes arrêtées depuis dimanche figure un individu déjà recherché pour kidnapping et escroquerie.

Tandis que la gendarmerie poursuit son enquête et s’active dans la localisation des commanditaires et autres complices du crime, les forces militaires terrestres et aériennes restent également mobilisées pour l’opération, indique l’Etat Major de l’armée.

Pour rappel, le ministre de la Défense nationale a évoqué la thèse d’un acte de vengeance contre la population qui a aidé les forces de l’ordre dans le cadre d’une opération anti-dahalo. La Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) qui est descendue sur place afin de mener ses propres enquêtes rapporte quant à elle qu’une rancune née d’un litige foncier est à l’origine du carnage. Le rapport de la CNIDH sera remis aux autorités.

Comme le Président de la République qui a appelé à des sanctions sévères contre les auteurs du massacre, la CNIDH appelle aussi à des sanctions exemplaires. Dans son rapport, la commission propose des mesures préventives et des solutions à court et à long terme pour éviter que des pareils cas ne se reproduisent. D’après la CNIDH, le village d’Ambohitriniandriana a été déserté par les habitants après l’attaque meurtrière.

 

Méira