Forêts de baobabs de l’Ouest de Madagascar : identifiés comme paysages prioritaires pour la conservation par la Fondation Hempel

19 May 2023
Les aires protégées d’Andranomena, Kirindy Mitea, Menabe Antimena, Allée des baobabs, dans l’Ouest de Madagascar, bénéficient d’un financement de la Fondation danoise Hempel pour la mise en œuvre du projet « Protection des forêts
de baobabs de l’Ouest de Madagascar ».
Le financement, à hauteur de 15 millions DKK, sera dévoué à maintenir la biodiversité et l’intégrité écologique du paysage forestier de baobabs du Menabe, à assurer les moyens de subsistance des communautés locales, et à mettre en œuvre une gouvernance efficace de la conservation du paysage, rapporte-t-on. La sécurisation de l’aire protégée, la reforestation, la coordination des gestionnaires, le développement, l’autonomisation financière des aires protégées seront significativement renforcés grâce à ce financement additionnel.
La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) se chargera de la gestion financière du projet tandis que le Consortium de gestionnaires d’aires protégées, formé de Madagascar National Parks, Fanamby et Durrell, sera en charge de sa mise en œuvre.
Les forêts de Madagascar, de l’Atlantique, d’Indonésie et dans les montagnes de l’Afrique de l’ouest abritent près d’un tiers de toutes les espèces sur Terre, alors que leur superficie ne couvre qu’environ 0,3 % de la planète. Les identifiant comme paysages prioritaires pour la conservation, la Fondation Hempel y a stratégiquement orienté ses financements afin de contribuer efficacement à inverser la tendance de perte de la biodiversité.
Les aires protégées financées dans le cadre de ce projet couvrent près de 381 000 ha, avec 190 000 ha de forêts. Elles abritent une forêt sèche (parmi lesquels les Baobabs) et épineuse et des zones humides (dont le lac Bedo et Kimanaomby, et le Delta de la Tsiribihina). Ces écosystèmes sont primordiaux pour la régulation du climat et l’approvisionnement en eau de la région Menabe. La zone tampon est utilisée pour l’agriculture commerciale et à échelle modeste, le pâturage du bétail des communautés locales. Plus encore, ces forêts sont le refuge d’une biodiversité exceptionnelle et unique, notamment 10 espèces de lémuriens. Plus de 80 % de ces plantes et animaux sont endémiques à Madagascar.