Elections à Madagascar - La France réitère sa position "ni ingérence ni indifférence"

A l’occasion de la cérémonie de célébration de la fête nationale française à la Résidence de France à Ivandry, l’Ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, a mis en avant la relation privilégiée avec Madagascar. Dans le domaine commercial, il a notamment souligné que la France est le deuxième client de Madagascar et son cinquième fournisseur. En 2022, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a dépasse pour la première fois le milliard d’euro, en hausse de 28% par rapport à 2021. La France demeure, en outre, l’un des principaux investisseurs dans la Grande île avec 55 filiales d’entreprises françaises présentes à Madagascar et qui créent des dizaines de milliers d’emplois.

L’ambassadeur Arnaud Guillois a assuré du soutien continue de la France afin d’accompagner Madagascar dans sa relance économique à travers ses outils financiers, la mobilisation permanente des conseillers du Commerce extérieur de la France, mais aussi de la Chambre de commerce et de l’industrie franco-malgache.

Concernant la prochaine élection présidentielle, l’ambassadeur français a réitéré la position adoptée par la France : ni ingérence ni indifférence. “Ces élections ne sont l’affaire de personne d’autre que du peuple malgache. Notre unique souhait est que son choix souverain soit respecté dans le cadre d’un processus électoral libre, transparent, inclusif et reconnu par tous. Nous sommes engagés, avec la communauté internationale, dans un dialogue constructif et exigeant avec les autorités locales et l’ensemble des parties prenantes afin d’atteindre cet objectif vital à la stabilité du pays”, a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Général de corps d’armée Josoa Rakotoarijaona, ministre de la Défense nationale, a indiqué que les prochaines élections devront se tenir dans les meilleurs conditions et sous les meilleurs hospices possibles afin de préserver les acquis démocratiques et les avancées en termes de développement et surtout pour consolider la marche vers l’émergence, at-t-il souligné.

« Pour Madagascar, une coopération saine et avantageuse doit avoir comme fondation l’engagement indéfectible de chacune des parties mais aussi le respect de la souveraineté de chacun », a-t-il ajouté. C’est d’ailleurs dans cette optiques que les autorités malgaches entendent poursuivre dans une approche toujours constructive les discussions avec la France sur la question des îles malagasy.