EDBM : 10 600 employés licenciés depuis la crise

5 Jun 2020

Le directeur général de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), Andry Tiana Ravalomanda, était face aux sénateurs hier, pour présenter son rapport sur son secteur d’activité depuis le début de l’année et notamment depuis l’existence du Covid-19 à Madagascar. Il a ainsi énuméré le fait que plusieurs secteurs d’activités ont été touchés par cette pandémie et que dans ce dessein, 10 600 employés du secteur privé ont dû être remerciés.

Le transport aérien, le transport terrestre, l’industrie, la restauration ou encore l’hôtellerie ont été les secteurs les plus touchés par les impacts néfastes de cette pandémie, selon ce directeur général. Depuis le mois de mars 2020, 216 entreprises et sociétés ont dû suspendre leurs activités. Certaines d’entre elles ont même dû mettre leurs clés sous la porte. Et 60% des ces employés remerciés travaillaient dans le secteur de l’industrie textile.

Pour le secteur du tourisme, 44 000 employés directs ont perdu leurs emploi pour cause d’inactivités de leurs établissements. 300 000 emplois indirects sont également touchés par ce problème. Bon nombre des entreprises de ce secteur ont vu leurs chiffre d’affaires baisser jusqu’à 91% durant ces 3 mois de confinement et de fermeture des frontières. Et concrètement, toujours dans ce secteur, 27% de leurs salariés ont dû être licenciés.

Dans le domaine de la télécommunication, notamment par rapport aux entreprises de call center, 15% de leurs employés se sont retrouvés sans emplois à cause de la loi de l’offre et de la demande.

La création d’entreprises tourne également au ralenti, pour ne pas dire quasiment au point mort. Car, si en 2019, au mois de mars, 179 entreprises ont été créées, cette année, au même mois, aucune n’a été créée. 15 nouvelles entreprises sont enregistrées au mois d’avril et 34 au mois de mai.

Selon Ravalomanda, la relance du secteur économique de la Grande île devrait se baser sur des secteurs porteurs dont l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits agricoles, la transformation des plantes médicinales en médicaments et enfin, le développement du secteur du commerce et celui de la digitalisation du travail.

Rafr.