Des taux de séroprévalences de près de 70% dans la capitale à l’issue de la seconde vague du Covid

27 Sep 2021

Une étude de séroprévalence a montré qu’à l’issue de la première vague épidémique en 2020, une immunisation de 40% des donneurs ralentissait drastiquement la circulation de SARS-CoV-2 dans la population. Cependant, comme dans d’autre pays, Madagascar a connu une seconde vague épidémique en 2021 peu de temps après la détection du variant Bêta dans le pays,  précise l’Institut Pasteur.

Une deuxième étude de séroprévalence chez les donneurs de sang d’Antananarivo a ainsi été réalisé par l’IPM en analysant 3375 échantillons d’octobre 2020 à mai 2021. Celle-ci a dévoilé que dans la capitale, les taux de séroprévalences ont atteint près de 70 % à l’issue de cette seconde vague épidémique. Cette étude a également permis de détecter les anticorps dirigés spécifiquement contre le variant Bêta parmi les séroconversions observées. Une exposition croissante au variant d’intérêt Bêta a été observée, responsable de 60% des séroconversions en mai 2021. Ces résultats suggèrent une introduction de cette variante peu après sa première description en octobre 2020, en Afrique du Sud, et que la variante était responsable des deux tiers des infections observées en mai 2021 à Madagascar.

D’après l’Institut Pasteur de Madagascar, l’étude de séroprévalence qu’il a effectuée est la première description d’une méthode sérologique décrivant la circulation d’un variant dans la population générale. Ce projet a été financé par USAID et par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères à travers le projet REPAIR COVID-19-Afrique coordonné par l’association Pasteur International Network.

La vaccination de la population générale malgache devrait être intensifiée, mais adaptée à une population hautement immunisée naturellement par exposition au SARS-CoV-2 ancestral, à la variante bêta ou aux deux, suggère  par ailleurs l’Institut Pasteur. La détection précoce de nouvelles variantes susceptibles d’affecter l’évolution de l’épidémie doit être surveillée en permanence pour une prise de décision immédiate en matière de santé publique, soutient également l’IPM.

 

Méira