Des experts en qualité de l’air sensibilisent et recrutent des scientifiques citoyens

14 Dec 2022

Les experts du gouvernement américain en qualité de l’air aident Madagascar à mieux comprendre la nature et les risques de la pollution atmosphérique dans le pays. Près d’un Malagasy sur trois meurt prématurément à cause de la pollution. Parmi ces décès, près de la moitié sont liés à la pollution atmosphérique. L’exposition à l’air, à l’eau et au sol contaminés sont les principaux facteurs de risque de maladie et de décès dans le pays, selon les données du Plan d’Action de Madagascar sur la Santé et la Pollution.

Dans le cadre d’une étude de surveillance mobile de la qualité de l’air qui a duré deux semaines, une équipe interdisciplinaire, d’experts en environnement, santé et droits humains, dirigée par les scientifiques Dr. Linda Geiser de l’U.S. Forest Service et Dr. Lova Marline de l’Association VahatraKew Madagascar Conservation Center a voyagé d’Antananarivo à Taolagnaro du 25 novembre au 8 décembre dernier.

L’équipe a sensibilisé le public sur l’importance de la qualité de l’air lors d’une série de présentations à l’Université de Fianarantsoa, à l’American Corner de Taolagnaro et à l’Ambassade des États-Unis à Antananarivo. Cette même équipe a encouragé des citoyens-scientifiques à mesurer la pollution de
l’air et a motivé les communautés et les universités à participer aux efforts de surveillance de la qualité de l’air. L’équipe a voyagé avec un moniteur de pollution de l’air monté sur un véhicule pour mesurer la pollution de l’air lors de ses déplacements sur les hauts plateaux d’Antananarivo à Fianarantsoa, et le long des plaines côtières de Mananjary à Taolagnaro. Ils ont également recueilli des données sur la qualité de l’air dans les réserves forestières de Ranomafana, Manombo et Nahampoana.

Le Dr. Geiser est en visite à Madagascar pour collaborer avec des experts Malagasy, dont le météorologue Zo Rakotomavo et le chercheur Dr. Lova Marline, qui pilotent l’utilisation de capteurs et de bio-indicateurs à faible coût pour mieux identifier les sources, les niveaux, la composition et les schémas spatiaux et temporels de la pollution atmosphérique. L’objectif à long terme est de renforcer la capacité de Madagascar à collecter les données nécessaires pour gérer les sources de pollution atmosphérique et protéger la santé et les moyens de subsistance de la population.

En novembre 2019, l’Ambassade des États-Unis a installé un moniteur de la qualité de l’air (AQM) dans ses locaux. L’AQM prend des mesures horaires des particules fines. Ces informations sont fournies au Ministère du Transport et de la Météorologie, publiées dans leur Bulletin Pollution de l’Air, et diffusées sur la télévision nationale Malagasy, présentées avec un code couleur pour l’Index de Qualité de l’Air afin d’indiquer les risques pour la santé. Le public est également invité à consulter en temps réel ces informations sur la qualité de l’air sur le site web de l’ambassade, sur Twitter @AntananarivoAir et sur le site web AirNow de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Pour en savoir plus sur les efforts déployés pour réduire la pollution atmosphérique, consultez le site OpenAQ.org et le site de la Société africaine pour la qualité de l’air as4aq.org.