Réponses aux cyclones et inondations, un budget non-couvert de 28,9 millions de dollar américain par rapport aux stocks d’urgence, selon le BNGRC

6 Jan 2022

Le plan de contingence sur les cyclones et inondations durant la saison des pluies et la saison cyclonique 2021-2022 est mis à jour. Vers fin novembre 2021, les capacités en stocks d’urgence pré-positionnés pour faire face à ces aléas sont largement faibles par rapport aux besoins potentiels attendus, selon le BNGRC. En effet, sur la base du scénario le plus probable et des valeurs monétaires des capacités disponibles que ce soit en stocks d’urgence ou en fonds de contingence , les besoins non-couverts sont estimés à 28,9 millions de dollar américain, à raison de 8,5 millions de dollar pour le secteur habitat, 8,4 millions de dollar pour le secteur eau, hygiène et assainissement et 2,7 millions de dollar pour le secteur nutrition.

Le plan de contingence sur les cyclones et inondations 2021-2022 prévoit 3 à 5 perturbations qui intéresseraient Madagascar, dont 1 à 3 pourraient atterrir sur les côtes Malagasy. Suite aux différentes études des dégâts et des conséquences humanitaires, et par rapport aux données historiques, 13 régions du pays sont les plus menacées, à savoir Diana, Sofia, Boeny, Melaky, Menabe et Atsimo andrefana qui sont définies comme des zones à impact probable de système cyclonique faible à modéré, les régions Sava, Analanjirofo et Atsinanana qui sont considérées comme des zones à impact probable de cyclone puissant, ainsi que les régions Betsiboka, Alaotra Mangoro, Analamanga et Vatovavy Fitovavinany qui sont des zones à impact secondaire.

Madagascar dispose d’un plan de contingence sur les cyclones et les inondations depuis 2007. Ce plan est révisé chaque année afin d’analyser au mieux  mes impacts des aléas et établir des modes d’action à l’avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces aux besoins des populations touchées. Par ailleurs, depuis 2015, un plan de contingence multirisques a été élaboré dans le cadre de l’approche multirisques telle que promue dans la Politique Nationale et la Stratégie Nationale de Gestion des Risques et Catastrophes. Ce plan inclut les trois risques majeurs auxquels fait face le pays, à savoir les cyclones/inondations, la sécheresse et les épidémies.

Si la politique et les stratégies nationales de Gestion des Risques et Catastrophes (GRC) sont définies par le le Conseil National de Gestion des Risques et des Catastrophes (CNGRC), présidé par le Premier Ministre et composé des différents Ministres, c’est le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) qui assure la coordination de la préparation ainsi que la réponse humanitaire. Le BNGRC préside ainsi toutes les actions du Comité de Réflexion des Intervenants en Catastrophes (CRIC) qui regroupe tous les acteurs humanitaires du pays. L’Equipe Humanitaire du Pays, présidée par le Coordinateur Résident du Système des Nations Unies (SNU), est par ailleurs la déclinaison du Comité Permanent Inter-Agences (IASC) au niveau du pays et constitue l’organe de coordination des partenaires.

 

 

Méira