Création d’un fonds souverain : la société civile hausse le ton

13 Aug 2021

Photo : Assemblée nationale

Des organisations de la société civile expriment leur désarroi sur la précipitation, l’opacité ainsi que le manque de concertation autour du processus d’adoption du projet de Loi portant sur la création d’un fonds d’investissement souverain malagasy.

Ces organisations de la société civile recommandent que le projet de loi soit publié et partagé à tous pour plus de transparence. Les parties prenants, à savoir l’administration, le secteur privé, la société civile, ainsi que les autres acteurs impliqués dans le développement et la mise en œuvre du PEM devraient également être consultés, estiment-elles. Ces organisations de la société civile demandent également à ce que la gouvernance financière, parmi les conditionnalités du financement du pays et la bonne gouvernance, soit renforcée pour assurer un choix réfléchi et conforme aux besoins de la population dans la sélection des projets à financer. Elles réclament également que l’adoption du projet de Loi soit ajournée pour plus de concertation et de réflexion.

Le projet de Loi portant création d’un fonds souverain malagasy (FSM) a été adopté hier, avec amendements, au niveau de l’Assemblée nationale. Seuls 23 élus ont participé au vote, dont 23 pour et 2 contre le projet de Loi, souligne le Député Roland Ratsiraka. Ce dernier d’indiquer que la création de ce fonds est très mauvais pour le pays car c’est une manière de blanchir de l’argent issu de différents types de trafics.

Les amendements apportés par les Députés concernent le nombre des membres du Conseil d’Administration et la modalité d’approbation du manuel de procédure régissant la gestion du FSM.

Selon les explications du Ministre de l’Economie et des Finances, ce fonds sera destiné à financer et à promouvoir les projets de développement prioritaires et permettra de valoriser les ressources à fortes potentielles économiques, ceci afin rattraper le retard accumulé depuis des années.

Il est à noter que l’Etat applique les principes de Santiago sur les bonnes pratiques en matière de fonds souverain en ce qui concerne les normes comptables et éthiques sur la gestion du FSM.

 

Lanja R.