Coum-67Ha : Bras de fer entre CUA et marchands

9 Mar 2021

Une rencontre entre des représentants des commerçants du Coum-67ha et les responsables de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) a été tenue hier pour trouver une solution à l’expulsion provisoire des commerçants de ce marché, pour une durée de 8 mois, afin de permettre à la commune d’y construire un nouveau bâtiment de R+1, pouvant de les abriter convenablement, et suivant les normes.

Cette décision concerne environ 800 commerçants, a-t-on indiqué. La commune leur a fait savoir qu’elle dispose déjà d’une liste de ces derniers et que ces commerçants seront prioritaires pour occuper ce bâtiment de R+1. Mais entre temps, ils devraient accepter les organisations de la commune.

Pour l’heure, la commune leur a proposé d’occuper les rues des 67ha. Occupation refusée tant par ces concernés que par les habitants de ces quartiers. En effet, les marchandises de ces commerçants sont généralement volumineuses, vu qu’ils vendent des mobiliers de maison ou encore des produits artisanaux. “Un espace de 1,5m2, tout au plus, 3m2, ne suffira jamais à étaler nos marchandises“, a indiqué un vendeur de meubles. “Nous avons déjà proposé l’occupation du terrain vague au niveau du “Kianja Maki” mais apparemment, cela ne convient pas aux dirigeants de la commune. Ces derniers nous ont toutefois proposé d’occuper un marais sis au nord du Coum. En effet, la commune s’est provisoirement proposée de remblayer ce marais afin que nous puissions l’occuper” a signifié Michel R., un des 800 commerçants de cet endroit.

Faut-il rappeler que ce terrain de sport, appartenant initialement à la Seimad, a été réquisitionné à l’époque où feu Guy Willy Razanamasy était encore maire de la ville d’Antananarivo. A l’époque, la décongestion du marché du Zoma qui se trouvait à Analakely était la priorité de la commune d’Antananarivo, ou plutôt du Fivondronan-pokontanin’Antananarivo Renivohitra. Razanamasy a ainsi réquisitionné ce terrain pour y placer provisoirement ces marchands de produits artisanaux. Ultérieurement, les marchands de meuble ont également envahi les lieux.

En 2014, la Seimad a, par la suite, revendiqué ses droits et a eu gain de cause auprès de ces marchands. Marchands qui, sont devenus, selon leurs appréhensions, les nouveaux propriétaires de l’endroit. A l’époque, Seimad a pu grignoter un terrain de 20x70m pour la construction de nouveaux bâtiments.

Actuellement donc, la commune a décidé d’y construire un bâtiment de R+1, permettant en premier lieu, d’abriter ces 800 marchands déjà recensés, et ensuite, des commerçants qui voudraient bien entrer dans le monde du formel.

Rafr.