Commerce : des sanctions pour les pratiques illégales

24 Nov 2020

En réponse aux pratiques de hausse de prix injustifiée, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) renforce sa présence en termes de contrôles au niveau des commerçants détaillants.
Pour la capitale, les dernières semaines de descente dans les marchés, en collaboration avec la Commune Urbaine d’Antananarivo, a permis de rappeler les lois qui régissent le commerce dans un premier temps, et de prendre les mesures adéquates face aux irrégularités dans un second temps. C’est le cas de la dernière descente réalisée par la Direction de la Protection des Consommateurs le 23 novembre 2020 auprès de plusieurs détaillants de riz, notamment à Mahazo et Ambatomaro, résultat d’un signalement reçu via le numéro vert.

« Nous retraçons tout le circuit de distribution et contrôlons les pièces administratives et justificatives de manière permanente. Cela nous a permis d’identifier que la hausse injustifiée des prix se situent au niveau des détaillants qui sont les plus proches des consommateurs. » stipule Fifaliana Rasolofomandimby, Directeur de la Protection des Consommateurs. Dans l’incapacité de justifier les prix affichés ou encore à défaut de pièces justificatives de provenance des produits, des mesures ont été prises par les agents responsables auprès du Ministère à l’encontre de ces commerçants. Convoqués au niveau du MICA, ces détaillants font l’objet d’enquêtes qui découleront sur l’application stricte de la loi.

Travail continu dans toutes les régions

Ces descentes font suite aux séances de travail avec les opérateurs, importateurs et industriels des régions telles qu’en Atsinanana, Analamanga, Androy ou encore Anôsy et les contrôles à leur niveau pour s’assurer de la traçabilité et la disponibilité des stocks. Au-delà des raisons soulevées telles que l’accroissement de la durée de transport maritime et les coûts d’acheminement en importation, le rapprochement entre les déclarations et les contrôles assurent un stock suffisant. Ce stock est accompagné de l’arrivée à l’heure actuelle des bateaux transportant le riz importé et les prévisions d’importations pour les 6 prochains mois.

En retraçant la situation de la production locale, les résultats d’enquête font état d’un stock disponible non encore écoulé au niveau des greniers de riz du pays. Les informations ont par ailleurs été remontées que dans la région Menabe, l’approvisionnement récent a permis une baisse du prix du riz. En Amoron’i Mania, la mise en relation des opérateurs de la région avec ceux des autres régions par le MICA a réglé les perturbations sur la disponibilité ayant un impact direct sur le prix du riz.