L’exploitation du secteur minier ne contribue pas au développement du pays”

20 Dec 2019

Hier 19 décembre, le Premier ministre, Christian Ntsay, a ouvert officiellement le salon des mines qui a lieu au Mining Business Center Ivato jusqu’à demain 21 décembre.

Le Premier ministre, d’avancer que la tenue de ce salon valide l’estimation de notre position quant au secteur minier. En effet, nous avançons dans la réforme dudit secteur et que la révision de la loi portant code minier s’y avère inévitable car force est d’affirmer qu’il est inacceptable de constater que l’exploitation du secteur minier ne contribue pas au développement du pays, disait-il.  Lui, de continuer que la réforme est également nécessaire dans la mesure où ce secteur permettra de promouvoir d’autres domaines de développement, tels que l’infrastructure, la santé publique, l’éducation, la sécurité.

« Pourquoi une région d’exploitation de richesses minières est-elle toujours appauvrie ? » telle a été la problématique posée par le Premier ministre, qui l’a emmené à apporter des explications sur ladite réforme. Il a avancé que la loi portant code minier est un outil qui permet de réaliser la nouvelle politique de développement de l’Etat. Aussi, pour y parvenir, trois choses sont-elles à observer. En premier lieu, il sied de rappeler qu’au niveau de l’exploitation des ressources minières, l’Etat fait office de contrôleur des flux de produits car, de façon générale, les entreprises exploitantes modifient de manière frauduleuse leurs déclarations de résultats, ce qui engendre de lourdes pertes pour l’Etat en termes de rentes ; et de surcroit, les ressources minières ne sont guère renouvelables. Ainsi, l’augmentation de la part de l’Etat dans lesdites exploitations est nécessaire. Ce qu’il faudra voir en second lieu sera les avantages perçus par les exploitants, afin d’attirer les investisseurs. Et enfin, il sera utile d’étudier de quel niveau de revenu vont bénéficier la population et la région où siège l’exploitation.

Sur le même sujet, le Premier ministre a émis son avis sur le cas d’une entreprise locale qui réclame un somme considérable à l’Etat : « ce n’est pas convaincant, voire intolérable, que cette entreprise se déclare encore en état de faillite après 20 années d’exploitation, vu le volume de l’exportation qu’elle a effectuée».

En ce qui concerne le projet « Base Toliara », le Premier ministre a affirmé que certaines mises au point sont actuellement entreprises par l’Etat, face à la prévalence des contestations des riverains; et il faut dire que les études sur les éventuels impacts environnementaux et sociaux du projet ne sont pas encore clôturées.

Source : Communiqué de presse de la Primature