Chickn’Art : la graffeuse Clipse Teean expose ses toiles « En 26 Lettres »

14 Jun 2019

La jeune artiste malgache Clipse Teean, expose actuellement plusieurs de ses toiles au Chick’n Art à Ankorondrano dans le cadre de « En 26 Lettres ».  Des graffitis à l’inspiration urbaine, imprégnés de couleurs saisissantes, et qui sentent bon l’art moderne « Made in Madagascar ». Le vernissage de l’exposition a eu lieu hier soir.

Ouvert depuis le début de l’année, le Chick’n Art à Ankorondrano s’impose peu à peu comme un haut lieu de la restauration, et une bulle d’oxygène à quelques pas du brouhaha quotidien du centre hyperactif d’Ankorondrano. L’endroit où il faut être.

« Chick’n Art est plus que de la simple restauration, nous propulsons des évènements socio-économiques culturels qui prônent le développement de Madagascar. Nous considérons l’art comme étant comme un pilier » explique Magali Andriantavy, l’une des têtes pensantes de Chick’n Art.

Dans le cadre de la promotion de l’art, l’établissement propose des expositions à thème mensuelles, afin de mettre en avant les artistes et leurs œuvres. Du 14 au 30 juin, c’est la jeune artiste malgache Clipse Teean, Mbolatiana Lalaniaina Raoilison de son vrai nom, qui s’approprie les lieux en accrochant de magnifiques toiles faits de graffiti sur les murs de Chick’n Art.

Un style bien affirmé, inspiré par le hip hop

Artiste talentueuse, Clipse Teean s’exprime dans les graffitis, le design et l’art plastique. Et dans le cadre de cette exposition placée sous le thème de « En 26 lettres », elle a créé des tableaux spécialement pour l’occasion, représentant les lettres de l’alphabet, ou des mots en relation avec les lettres en question.  Le tout, peint en graffiti sous un style bien affirmé.

Les tableaux sont particulièrement réussis, et possèdent chacun un style propre et des couleurs qui prend celui qui les contemplent par l’émotion. Sur chaque toile, l’inspiration urbaine est là, sans parler des références  à la culture hip hop. Son inspiration, elle le trouve d’ailleurs dans le rap, le jazz, les films qu’elle regarde, mais aussi les paysages qui l’entourent.

« A la base je suis quelqu’un d’extrêmement timide, et dans le Graffiti je peux m’exprimer librement. J’adore la discrétion, mes œuvres parlent pour moi » confie par ailleurs Clipse Teean, qui ne manque pas de projets pour les prochaines semaines. Début juillet, elle fera partie des artistes au programme de « International Reggae Week » à Antananarivo.   Du 8 au 11 août, elle représentera Madagascar au « Mauritius International Art Fair », sur l’île Maurice.

Plusieurs autres Festivals attendent Clipse Teean cette année, ici, ou au-delà de nos frontières. Pour découvrir son talent et la soutenir, le Chickn’Art est un passage obligé. L’exposition vaut le détour, et les plats à base de poulet du restaurant aussi.

Renaud Raharijaona