CCIFM : Madagascar envoie un signal négatif

5 Jun 2020

Le secteur privé continue de tirer la sonnette d’alarme face aux difficultés engendrées par la crise sanitaire liée au coronavirus.

Hier, le Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie France-Madagascar (CCIFM), André Beaumont, a fait savoir que le chômage technique a touché environ 7 000 personnes tandis que le nombre de salariés licenciés est d’environ 2000 personnes.

En outre, de nombreuses entreprises, afin de pouvoir continuer à tourner, ont du réduire, voir supprime le salaire de certains de leurs employés et recourir à l’obligation d’user les droits congé payés.

Selon le Président de la CCIFM, le manque de revenu des salariés du secteur formel va créer des graves perturbations de l’économie et probablement des frustrations importantes. A noter que le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) avait proposé un système d’indemnisation du chômage par la création d’une agence dédiée, mais cela été refusé. Ainsi, il reste à trouver d’urgence une autre solution, indique-t-il.

Le Président de la CCIFM fait remarquer que malgré la réduction des chiffres d’affaires, les entreprises font face à une augmentation des charges, notamment le transport du personnel, la connexion à cause du télétravail, le respect des mesures sanitaires (dotation de masque de protection aux salariés, mise à disposition de gel désinfectant, désinfection des lieux de travail …).

L’absence d’aide de l’état pour le secteur privé formel tant pour les entreprises que pour leurs salariés est un signal négatif qu’envoie Madagascar, indique le Président de la CCIFM. « En faisant ainsi, l’Etat sacrifie sa relance à court terme et peut être même à moyen terme tant il est à moyen terme tant il est difficile de redresser une économie à terre », lance-t-il.

Aussi, un accompagnement financier de l’Etat est nécessaire dans le redressement de l’économie et le soulagement des manques à gagner des entreprises. De plus, le gouvernement, en concertation avec les acteurs économiques, doit prendre des mesures de relance précises et spécifiques pour chaque secteur d’activités. Il est indispensable qu’une concertation soit engagée le plus rapidement possible, estime le secteur privé.

Le Président de la CCIFM insiste sur la nécessité d’une aide aux entreprises sur les charges patronales sociales et fiscales. Il faut alléger voir annuler les charges sociales et fiscales du dernier trimestre parce que de toute façon un grand nombre d’entreprises ne pourront pas les payer, indique-t-il.

Concernant les horaires du travail, le secteur privé estime que si on respecte les gestes barrières, on ne devrait pas être limité sur les horaires. Ainsi, les volontaires devraient pouvoir travailler toute la journée, selon toujours André Beaumont .

Lanja Ramiah