CBD COP15, lancement de la Coalition Madagascar pour les aires protégées

9 Dec 2022

La 15e Conférence des parties sur la Diversité Biologique (CBD COP15) se déroule à Montréal Canada depuis le 7 décembre. La CBD COP15 est une réunion à l’internationale où la biodiversité est au cœur des discussions et des négociations des 196 pays participants, dont Madagascar, afin de redresser le déclin de 69% de la nature depuis 1970 selon le Rapport Planète Vivante du WWF. Jusqu’au 19 décembre, les dirigeants prendront des engagements concrets face aux enjeux de la perte de biodiversité. Pour la partie malgache, ce sera l’occasion de lancer la Coalition Madagascar pour les aires protégées. L’évènement aura lieu le 10 décembre.

Ce samedi 10 décembre 2022, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable , la
Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar, Madagascar National Parks et d’autres partenaires importants vont procéder au lancement de la Coalition pour les Aires Protégées de Madagascar à la 15e Conférence des parties sur la Diversité Biologique. La coalition vise à accélérer le soutien financier en faveur du système des 123 aires protégées de Madagascar. D’après les explications, cet événement permettra de partager les bénéfices réels que les aires protégées de Madagascar procurent aux populations et à la planète, ainsi que les modèles de réussite sur le terrain et le plus grand fonds fiduciaire pour les aires protégées en Afrique.

Des experts passionnés de Madagascar témoigneront sur des histoires passionnantes sur la gestion et les impacts des aires protégées de Madagascar. Ils partageront également leur engagement et lanceront un appel à l’action pour les donateurs afin de magnifier les succès locaux. Il s’agit de Rinah Razafindrabe, Directrice générale de la Gouvernance environnementale auprès du Ministère de l’Environnement et du Développement durable de Madagascar, Patricia Wright, professeur Herrnstein de biologie de conservation, fondatrice et directrice exécutive Centre ValBio – CVB Station de recherche, Ranomafana Madagascar, Russell Mittermeier de la Fondation Re:wild, Barbara Schnell, Directrice de la politique sectorielle, Groupe bancaire KfW, Nanie Ratsifandrihamanana, Présidente du conseil d’administration, Fonds des aires protégées et de la biodiversité de Madagascar & WWF Madagascar Directrice pays, ainsi que Liliane Parany, agente de projet au sein de Madagascar National Parks.

La biodiversité de Madagascar, c’est plus de 250 000 espèces, soit 5% des espèces végétales et animales du monde alors que Madagascar ne présente que 0.12% de la surface de la terre. La Grande île abrite un quart des espèces de primates au monde et 99% des espèces de lémuriens, 95% des espèces de reptiles, 89% de la flore et 92% de mammifères ne vivent à l’état sauvage nulle part ailleurs. Malheureusement, la destruction de l’environnement prend une ampleur alarmante sur l’île, et il ne reste que 10 % des surfaces boisées originelles, la grande majorité des forêts tropicales riches en espèces, situées à l’Est et au Nord-Ouest de l’île, a disparu et le nombre de surfaces forestières qui en dépendent a considérablement reculé.

Au niveau mondial, on estime le déficit annuel de financement de la biodiversité à 700 milliards $ US. Face à l’accélération Le WWF appelle les pays à augmenter substantiellement ce financement, y compris le financement public international dont les pays en développement sont les bénéficiaires. Pour le cas de Madagascar, la Grande île a besoin de 70 millions de dollars par an pour protéger ses aires protégées, indique la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar .

 

Méira