Bruno Rajaspera devient le nouveau Président du Conseil d’Administration de la FAPBM

6 Jun 2023

Bruno Rajaspera, Directeur pays par intérim de Conservation International Madagascar, a été élu à la tête du Conseil d’Administration de la FAPBM. Il succède ainsi à Nanie Ratsifandrihamanana pour un mandat de deux ans. Cette nouvelle présidence est allée de pair avec le renouvellement du Comité Exécutif et l’intégration de nouveaux membres dans le Conseil d’Administration, formé par un pléthore des experts multisectoriels :

– Hanta Zo RAKOTOVAO, Vice-président, Chef de département Juridique et règlementaire chez Orange Madagascar,
– Freddy RAJAONERA ANDRIAMBELO, Trésorier, Directeur Général Adjoint de la Chocolaterie Robert,
– Alexis BEFENO, membre, Team leader au sein de la Division Industrie de PROPARCO, filiale du groupe AFD dédiée au secteur privé.
– Hary Tiana RAHAINGOALISON, membre, Agronome, spécialiste en coordination et suivi des projets internationaux sur Madagascar,
– James RANAIVOSON, membre, Ancien conseiller de Direction de la Banque Européenne d’Investissement,
– Jean Hervé BAKARIZAFY, membre, Directeur des Aires Protégées, des Ressources Naturelles renouvelables et des Écosystèmes auprès du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ;
– Uwe KLUG, membre, Senior Portfolio Manager auprès de KfW
– Voahirana RANDRIAMBOLA, membre, Policy & Technical Support Unit Coordinator auprès de WWF.

La Présidente sortante, Nanie Ratsifandrihamanana, et non moins Directrice pays WWF – Madagascar, se réjouit de cette alternance, qui, pense-t-elle, apportera un vent nouveau. Sous sa présidence, la FAPBM a significativement augmenté son capital et le nombre des aires protégées qu’elle soutient, passant de 36 à 64. Dans son intervention de clôture, elle se dit confiante sur les capacités de cette équipe d’experts à atteindre les objectifs ambitieux du plan stratégique d’atteindre 72 aires protégées durablement financées.

Depuis presque 20 ans, la FAPBM propose un mécanisme fiable pour le financement pérenne des coûts de fonctionnement des aires protégées dans le pays. Par exemple, KfW a contribué au capital du FAPBM à hauteur de 45 millions d’euros, en 2021. Les revenus de cette dotation au capital de la FAPBM ont permis de financer 16 aires protégées supplémentaires en 2023. Grâce aux contributions financières de la FAPBM, les menaces sont réduites et la qualité de plusieurs écosystèmes et habitats est restaurée. En 2022, par exemple, 99,33 % des forêts dans les aires protégées soutenues ont été préservées. De plus, grâce au financement de la FAPBM, les services écosystémiques, vitales pour l’économie locale et régionale, ont été garantis dans les plaines et les bassins versants autour des aires protégées. 4,2 millions de personnes bénéficient des biens et services fournis par les aires protégées soutenues par le FAPBM. Plus de 35 000 personnes sont touchées par les activités soutenues par la FAPBM. Enfin, le financement de la FAPBM aide à maintenir des unités de gestion locales fonctionnelles. Pour 2022, l’indicateur de suivi de l’efficacité de la gestion (Management Effectiveness Tracking Tool ou METT) dans les aires protégées soutenues par le FAPBM est de plus de 70 %. Il s’agit d’un score raisonnablement élevé.

Selon la feuille de route définie par le plan stratégique, Bruno Rajaspera, le nouveau président, s’attellera à renforcer le soutien politique et financier en faveur des aires protégées de Madagascar. Le Conseil d’Administration s’appuiera étroitement sur la Direction Exécutive, dirigée par Alain Liva Raharijaona. Ensemble, ils auront ainsi à consolider la partenariat avec les donateurs historiques et à mobiliser de nouvelles sources financement locale et internationale, tout en veillant à ce que les fonds confiés atteignent leur objectif. Ils mèneront en parallèle un plaidoyer auprès des décideurs politiques en faveur d’un contexte légal favorable pour un soutien aux aires protégées. « Il est maintenant temps d’investir dans la FAPBM afin que l’organisation puisse progresser afin de soutenir les besoins des 125 aires protégées de Madagascar,» conclut Bruno Rajaspera.