Banque mondiale, un nouveau cadre de partenariat pays à Madagascar

26 Apr 2023

D’après les analyses de la Banque mondiale, la pauvreté à Madagascar est le résultat de la stagnation de la croissance. Le diagnostic systématique pays effectué par la Banque mondiale indique que le manque de concurrence et de transparence au cœur de l’Etat et la capture des élites ont entravé les performance de croissance du pays. Le secteur privé qui a un rôle de premier plan à jouer dans l’amélioration de la croissance est quant à lui petit , très peu compétitif et caractérisé par de faible niveaux d’investissements.

La pauvreté persistante s’explique également selon la Banque mondiale par la faiblesse du capital humain et les défaillances de gouvernance, sans parler des différentes crises généralement politiques, mais aussi climatiques. La pandémie de covid-19 a empiré la situation. En 2022, le taux de pauvreté est resté à 75,2%. D’après la Banque mondiale, la Grande île doit relever des défis qui ont entravé son développement à long terme afin de sortir de sa situation difficile.

« La réduction de la pauvreté à Madagascar nécessitera une période soutenue de croissance inclusive robuste s’étendant sur plusieurs années, qui permettrait au pays d’accumuler des actifs et de construire une base solide pour sa transformation économique. Des progrès ne sont possibles que si l’appropriation politique du programme de réforme est renforcée et que le sort des populations pauvres et vulnérables est placé au centre du débat politique », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar.

Le nouveau cadre de partenariat pays (CPF) de la Banque mondiale pour Madagascar pour la période 2023-2027 a été approuvé le 25 avril 2023. Les interventions prioritaires du nouveau cadre de partenariat pays (CPF) de la Banque mondiale pour Madagascar pour la période 2023-2027 mobiliseront des investissements pour accélérer la transformation économique et spatiale, renforcer le capital humain et la résilience des pauvres afin d’améliorer leurs moyens de subsistance, et renforcer les mécanismes de contrôle et l’engagement des citoyens.
Ce CPF élargira les programmes et les financements dans les domaines qui ont donné de bons résultats (nutrition, protection sociale, série des pôles de croissance). Il se concentrera également sur deux secteurs majeurs (l’énergie et les télécommunications), sur l’adoption d’une approche de maximisation du financement du développement et sur des équipes de mise en œuvre conjointes de l’IFC et de la Banque mondiale.

« Ce CPF s’inscrit dans la continuité de l’engagement à long terme du Groupe de la Banque mondiale envers Madagascar et, grâce à cette nouvelle stratégie de partenariat, nous espérons être en mesure d’aider davantage le pays à accroître sa croissance à long terme en développant le capital humain et les actifs physiques tout en renforçant la résilience aux chocs afin de sortir le pays du piège de la pauvreté. » explique la responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar.

Le nouveau cadre de partenariat pays (CPF) de la Banque mondiale pour Madagascar CPF utilisera des approches innovantes telles que la méthodologie de l’indice de ciblage des projets pour concentrer le programme dans les zones à haut niveau de pauvreté et le long des corridors de croissance. Pour souligner l’importance critique des questions de gouvernance dans l’ensemble du portefeuille, le CPF utilisera l’approche du filtre de gouvernance.