Avortements clandestins, pratiqués par les femmes de toutes les classes sociales à Madagascar

D’après les informations sur les avortements clandestins à Madagascar relayées par la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH); le moyen médicamenteux est le plus utilisé à hauteur de 25,84%, suivi du curetage avec 21,56%, et les décoctions en troisième place à hauteur de 16,54%. Suivent l’aspiration, puis les sondes et enfin les massages. 52,5% des avortements se font dans des endroits inappropriés comme le domicile des femmes ou des praticiens, et 30,9% sont pratiqués par des personnes n’ayant reçu aucune formation médicale.

52,5% des avortements se font dans des endroits inappropriés comme le domicile des femmes ou des praticiens, et 30,9% sont pratiqués par des personnes n’ayant reçu aucune formation médicale. La première complication due à l’avortement insécurisé est l’hémorragie avec 46,3%. 28% des complications sont les perforations d’organes et les comas. 8% sont des infections graves et 7% des rétentions placentaires. D’après le ministère de la Santé publique, les avortements clandestins représentent la 2ème cause de décès maternels, après les hémorragies anté et post-partum. L’antenne locale de l’association Britannique Marie Stopes prend en charge chaque année 20.000 victimes de complications suite à des avortements clandestins, qui sont hospitalisées, souvent trop tard.

Une étude nationale sur les pratiques de l’avortement clandestin à Madagascar publiée par Nifin’Akanga en Septembre 2021 a révélé que plus de 81, 05% des femmes enquêtées se déclarent chrétiennes, dont 40,92% Protestantes Catholiques. Les athées représentent 5,68%, les musulmanes 5,4% . Les 7,87% regroupent celles se déclarant luthériennes, Apokalipsy, Adventistes ou ayant d’autres croyances.

D’après cette étude, les femmes de toutes les classes sociales avortent. Les femmes de la classe moyenne représentent presque le double (48,17%) des femmes de la classe sociale « basse » (29,1%) et celles de la classe aisée (22,74%). Les femmes avortent à tout âge. La moyenne d’âge nationale des femmes qui avortent est de 27 ans à Madagascar.

 

Méira