Atsinanana est peuplée de 25 millions de Radakaboka

22 Sep 2021

Selon les estimations du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, soutenu par le ministère de l’Enseignement Supérieur et des Recherches Scientifiques, la population de Radakaboka ou Duttaphrynus melanostictus, de son nom scientifique, dans la région Atsinanana, est de l’ordre de 25 millions d’individus. Ce crapaud d’Asie, agit et détruit l’environnement naturel de cette partie de la Grande Ile, allant jusqu’à 108km aux environs de la ville de Toamasina. C’est la raison pour laquelle, le ministère de l’Environnement a décidé, en début de semaine, le lancement officiel de la campagne de la lutte contre les espèces envahissantes et invasives, notamment les Radakaboka. Lancement officiel observé au parc d’Ivoloina à Toamasina 2.

Adopté en conseil du gouvernent, cette décision a été prise pour limiter les dégâts causés par cette espèce importée à travers les transports maritimes. Sa première apparition dans la ville de Toamasina a été recensée en 2010, a-t-on expliqué. Ce crapaud qui dispose d’un poison mortel, tue tous les prédateurs qui le touche ou l’avale. Plusieurs cas de décès de reptiles ou de mammifères endémiques de cette région ont été recensés depuis son apparition, souligne-t-on.

Par ailleurs, les apiculteurs de la région d’Atsinanana se plaignent car ils commencent aussi à enregistrer les effets négatifs sur l’existence de cette espèce dans cette région. En effet, ces crapauds s’attaquent aux ruches de ces derniers et les abeilles meurent par plusieurs milliers par jour, impactant lourdement les revenus de ces apiculteurs, a-t-on précisé.

930 000 dollars d’Ambatovy

Lors du lancement de cette campagne, plusieurs entités ont été représentés dont le ministère de l’Enseignement Supérieur et des Recherches Scientifiques, l’association Fauna Group (MFG), la région Atsinanana, la commune urbaine de Toamasina ainsi que l’université de Barikadimy, les populations locales et surtout le projet Ambatovy. Projet Ambatovy qui a alloué la somme de 930 000 dollars pour soutenir le gouvernement à arriver à bout de cette lutte contre ces espèces envahissantes.

Envahissantes car une femelle de Radakaboka pond en une reprise, environ 10 000 à 12 000 œufs et généralement, 75% de ces œufs éclosent sans encombre, a-t-on indiqué. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a souligné l’importance de l’élaboration de textes régissant l’importation d’espèces dans la Grande Ile. Par ailleurs, les deux ministères à savoir celui de l’Environnement et celui de l’Enseignement Supérieur, travailleront de concert pour accélérer l’élaboration des textes régissant la lutte contre les espèces envahissantes et invasives.

Rafr.