Appui de l’Ambassade de France à la protection de l’enfance à Madagascar

29 Jul 2022

Dans le cadre de la campagne nationale de protection des mineurs, des affiches rappelant l’interdiction de recevoir des enfants mineurs seront installées au niveau des structures hôtelières, les bars, les établissements de jeux au hasard et les établissements de nuit.

Cette action vise à lutter contre les violences faites aux enfants et contre l’exploitation des enfants.

L’Ambassade de France à Madagascar, avec la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM), a financé la réalisation de 1000 affiches qui ont été remises, hier 28 juillet, par l’Ambassadeur Christophe Bouchard, au cours d’une cérémonie organisée par le ministère de la sécurité publique, en présence du ministre du tourisme Joël Randriamandranto, du ministre de la sécurité publique, Fanomezantsoa Rodellys Randrianarison, et du représentant de la fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar, Jimmy Rakotoarisoa.

Les premières affiches ont été apposées le même jour à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement de nuit “le Kudeta” implanté au sein de l’hôtel Carlton.

A Madagascar, l’exploitation des enfants est un problème très préoccupant. En effet, le nombre d’enfants exploités est en augmentation alors que très peu de malgaches se sentent concernés, indique-t-on. L’exploitation sexuelle touche les filles âgées de 12 à 17 ans, et bien que ce phénomène affecte les garçons aussi, ils sont moins en demande.

Depuis quelques années, une augmentation du tourisme sexuel impliquant les enfants est enregistrée dans la Grande île. Cela a également conduit à une augmentation de la prostitution et de l’exploitation des enfants. Dans les villes côtières, les relations sexuelles avec un étranger sont un symbole social de succès et de prestige d’une fille et constitue une forme prédominante d’exploitation sexuelle dans le pays (United Nations General Assembly, 2013).

Les principaux facteurs d’incitation sont la pauvreté, le manque d’accès aux services sociaux, le manque d’opportunités économiques, l’augmentation des taux d’abandon scolaire, tandis que les facteurs d’attraction comprennent une augmentation de la demande de services sexuels et une augmentation des réseaux criminels.

Bien qu’il existe plusieurs centaines de réseaux de protection de l’enfance dans tout le pays, ils ne sont pas toujours fonctionnels, manquent de ressources, ou ont une collecte de données non informatisée, et les taux de poursuites restent faibles.

Irina