Antananarivo : une qualité de l’air malsaine à prévoir
En ce début de semaine, la qualité de l’air à Antananarivo est toujours aussi malsaine pour les personnes sensibles à la pollution de l’air. Les concentrations des particules fines PM2.5 (de diamètre inférieur à 2.5 micromètres) dépassent toutes le seuil recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au niveau d’Ampandrianomby (DGM), Ambohidahy (MSANP) et Soanierana (CNRE), rapporte le Service des Recherches Hydrométéorologiques.
Pour les trois prochains jours, les conditions météorologiques devraient généralement rester favorables à l’accumulation des polluants et l’épisode de pollution en cours pourrait maintenir une qualité de l’air malsaine, entre autres les personnes sensibles à la pollution de l’air comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques.
Les fumées issues des feux de brousse et les briqueteries ainsi que l’inefficacité énergétique des moyens de transport et des usines sont les principales causes de la pollution de l’air, notamment à Antananarivo.
Faut-il rappeler qu’en fin de semaine dernière, un nouveau record de pollution de l’air a été atteint avec un taux de particules fines 9 fois supérieur aux normes fixées par l’OMS.
Lutter contre les feux
Chaque année le retour de la saison des feux de brousse et de forêts se traduit par une forte pollution de l’air qui affecte des millions de personnes. Ce problème nécessite un effort majeur de tout le pays pour réduire les feux. Cela permettra de protéger les forêts et les terres de Madagascar, et d’éviter que la population ne respire des fumées dangereuses pour sa santé, indique l’INDRI.
L’initiative Alamino réunissant plus de 300 acteurs clés à Madagascar, a récemment publié des mesures d’urgence pour améliorer la gestion des feux. Ces propositions ont été élaborées avec le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et sont une contribution à la Stratégie Nationale de Gestion des Feux, indique-t-on.
La création d’un Centre National Anti Feux (CNAF) figure parmi les mesures avancées pour lutter contre les feux de forêt. Ce CNAF est chargé rassembler les acteurs et les informations pour coordonner les actions, en relançant les Comités Permanents de Lutte contre les Feux, en particulier dans les zones où la situation des feux est critique, et en mobilisant les forces de l’ordre pour appuyer la surveillance et l’extinction des feux, assurer le respect de la loi et la sécurité des agents impliqués dans la lutte contre les feux.
En outre, la généralisation de la mise en place de pares-feux performants, notamment autour des parcs nationaux et des sites de reboisement, l’utilisation d’hélicoptères pour éteindre les feux au moyen de “bambi bucket”, dans un premier temps sur un site pilote ainsi que le renforcement de la surveillance des feux au sol, en renforçant la surveillance des feux par images satellite notamment avec l’outil FIRMS NASA et en testant la surveillance des feux par drone sur un site pilote ont également été proposés à l’issue de plusieurs ateliers et consultations menées par l’initiative Alamino avec des personnes issues de la société civile, des religions, des communautés locales, des administrations publiques, du secteur privé, des ONGs, des partenaires techniques et financiers et des instituts de recherche.
Lanja R.