Andry Rajoelina s’engage à augmenter le budget alloué à la santé

9 Oct 2019

Le Président Andry Rajoelina a rappellé, cet après-midi à Lyon, que la santé à Madagascar est l’un de ses chantiers prioritaires. Il s’est engagé à augmenter de façon conséquente le budget de la Santé d’ici 2023. C’était au Centre de Congrès de Lyon, à l’occasion de la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial de lutte contre Sida, Tuberculose et Paludisme. Une conférence à laquelle participe nombreux chefs d’Etat et de Gouvernement africains, ainsi que les principaux bailleurs de fonds.

Le Maire de Lyon, Gérard Collomb, et la ministre française Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ont lancé cet après-midi la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial de lutte contre Sida, Tuberculose et Paludisme. Nombreux chefs d’Etat et de Gouvernement africain étaient présents à l’Amphithéâtre du Centre de Congrès de Lyon, pour ne citer que Paul Biya, Mahammad Issoufou, Ibrahim Boubacar Keïta ou encore Uhuru Kenyatta.

Pete Aguilar, membre du Congrès américain, Bill Gates, grand patron de la Fondation Bill & Melina Gates, la Banque Mondiale, ou encore la Banque Africaine de développement (BAD), ont également assisté à la conférence de cet après-midi.

Un gros manque d’infrastructures médicales

Invité à prendre la parole, le Président Andry Rajoelina a rappellé qu’à l’instar des autres pays africains, Madagascar n’est pas non plus épargné par le Sida, la tuberculose et le paludisme. “Le pays manque cruellement d’infrastructures médicales et celles qui existent sont très vétustes. Avec seulement 2 lits d’hôpitaux pour 10.000 habitants, les malades doivent parcourir de longues distances pour atteindre un centre de santé. Par ailleurs, nous comptons 1428 médecins sur l’île soit 8,6 médecins pour 100’000 habitants en zone urbaine et 1 médecin pour 35’000 habitants en zone rurale” souligne le locataire d’Iavoloha.

Partant de ce constat, Andry Rajoelina a insisté sur le fait que depuis le début de son mandat en janvier 2019, il a fait de la santé un chantier prioritaire. “La vie de chaque citoyen est sacrée. En tant que chef d’Etat, il est de notre devoir à tous de protéger, de soigner, d’apporter des soins décents et de sauver les vies de nos compatriotes. Nous sommes tous conscients qu’aucun développement durable et inclusif n’est possible sans un système de santé efficace et accessible à tous” a-t-il expliqué.

Rendre les soins préventifs accessibles

A la tribune, Andry Rajoelina a pris des engagements forts et novateurs pour faire de la santé pour tous une réalité. D’ici 2023, l’Etat augmentera de façon conséquente le budget de la Santé, avec pour objectif de permettre à la population Malagasy de bénéficier des soins de santé de qualité. Il est ainsi souligné que les chefs-lieux de chaque région et district vont être dotés d’hôpitaux aux normes internationales dans l’optique d’offrir des soins de bonne qualité à tous les malades.

Par ailleurs, le Président s’est engagé à rendre accessibles à toute la population Malagasy les soins préventifs, dont la vaccination de tous les enfants. “Notre objectif est de se rapprocher des communes par la construction de Centres de santé de base. Nous déploierons des unités mobiles avec des camions médicalisés pour atteindre les zones reculées et enclavées” a insisté Andry Rajoelina qui rappelle que la vaccination est une condition primordiale à l’élimination des maladies épidémiques.

L’Etat travaille en étroite collaboration avec des partenaires pour améliorer les stratégies nationales de lutte contre les maladies transmissibles, dont celle de l’infection du VIH, la tuberculose et le paludisme. Andry Rajoelina a levé le voile sur quelques unes des stratégies. En ce qui concerne la tuberculose, la stratégie nationale est basée sur le dépistage de tous les sujets atteints de cette maladie mais également par la mise en place d’appareil de diagnostic fiable dans tous les hôpitaux de district de l’Ile. Aujourd’hui, à Madagascar, seulement 60% encore des tuberculeux sont diagnostiqués et traités.

Une stratégie de dépistage progressif de masse est aussi à l’étude en ce qui concerne le paludisme, afin d’identifier et de traiter les porteurs sains des parasites. “Le traitement de l’hépatite C est un enjeu de santé publique” précise Andry Rajoelina. L’Etat s’engage ainsi à mener un dépistage national afin de traiter les personnes affectées.

Cette première journée de la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial de lutte contre Sida, Tuberculose et Paludisme sera conclut ce soir par un dîner des Chefs d’Etat, Chefs de gouvernement et chefs de délégation, comme l’a expliqué L’Elysée. Le Forum s’ouvira demain matin, avec Emmanuel Macron, hôte de la Conférence.

Renaud Raharijaona