Andry Rajoelina appelle à un accroissement des financements de l’IDA 21

29 Apr 2024

Aux côtés de ses homologues africains, le Président Andry Rajoelina a appelé les pays contributeurs de l’Association internationale de développement (IDA) à accroître leur soutien financier au Fonds géré par la Banque mondiale afin d’aider le continent africain à faire face aux défis urgents et à rattraper le retard de développement de chaque pays concerné. “Que nos voix se lèvent comme un seul et que nos actions témoignent de notre engagement envers un avenir meilleur pour tous” a-t-il clamé à la tribune, en soulignant que l’espoir de toute une génération repose entre les mains des leaders d’aujourd’hui.

Andry Rajoelina a marqué les esprits de l’assistance en pointant du doigt les milliards de dollars investis dans les guerres. “Mais ce ne sont pas seulement les armes conventionnelles telles que les bombes et les missiles qui tuent mais il existe des armes beaucoup plus dévastateurs telles que la famine, les maladies et les catastrophes naturelles engendrées par le changement climatique. Ces fléaux tuent et déplacent des millions de personnes chaque année, créant des crises humanitaires sans précédent” a-t-il expliqué.

Le Sommet des chefs d’État pour l’IDA a débuté ce lundi 29 avril 2024 au “Kenyatta International Convention Center” de Nairobi, où les dirigeants africains plaideront en faveur d’une 21ème reconstitution ambitieuse et solide des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-21). Le sommet est organisé conjointement par le gouvernement de la République du Kenya et le Groupe de la Banque mondiale. Plus d’une dizaine de Chefs d’Etat et de gouvernement africains sont présents.

En préparation du sommet, les Ministres des Finances se sont réunis le dimanche 28 avril 2024 au “Kenyatta International Convention Center” de Nairobi. Réunion à laquelle la ministre de l’Economie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a pris part.

Ce Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement est l’occasion pour Madagascar de dresser un bilan positif des impacts du soutien de la Banque Mondiale en finançant des projets qui ont contribué à la croissance de la Grande île, et en phase avec le Plan Emergence Madagascar et la Politique Générale de l’Etat. Selon le Président de la République, les résultats sont palpables et mesurables. Il a notamment cité en exemple les projets autour de la connectivité et des infrastructures routières, la sécurisation des terres agricoles, l’énergie, la santé, ou encore la lutte contre la malnutrition.

L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays en voie de développement. Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts à taux zéro ou faible et des dons pour des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations.

L’IDA a déjà fait ses preuves en matière d’amélioration des conditions de vie dans les pays bénéficiaires, et l’IDA 21 a pour ambition de devenir une bouée de sauvetage à un monde en crise. Il catalysera les investissements dans l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’accès à l’énergie, les objectifs climatiques, la numérisation, la création d’emplois et bien d’autres choses encore, afin de « mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable ».

A Madagascar, l’IDA a contribué à sauver des vies pendant les plus forts moments de crise, à l’exemple de la période de COVID19 mais également pendant la période de sécheresse qui a frappé le Sud de la Grande île. L’IDA a également bâti avec le gouvernement les fondations d’un système national de protection sociale dans plusieurs autres régions de Madagascar tout en mettant en place des programmes de renforcement du capital humain et des actifs des ménages.

 

Renaud Raharijaona