Amnesty International : Pour le respect total et effectif des droits humains de chaque citoyen

5 Aug 2020

Dans un communiqué en date du 5 août, Amnesty International demande aux autorités de “cesser de donner les mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19 comme excuse pour sanctionner les médias, les figures de l’opposition ou toute personne critiquant les actions du gouvernement“.

Les autorités doivent garantir le respect total et effectif des droits humains de chaque citoyen, y compris les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et la liberté de la presse, selon Amnesty International.

Cet organisme dénonce une d’une série d’arrestations qui ont eu lieu depuis le début de l’année et « qui indiquent une tendance à criminaliser systématiquement les voix dissidentes ou critiques, en particulier dans le contexte des efforts du gouvernement pour riposter à la Covid-19 ».

« Depuis l’apparition de la Covid-19, le gouvernement malgache a pris des mesures répressives pour contrôler les informations partagées par les médias et les personnes. La loi 91-011 de 1991 relative aux situations d’exception, prévoit la réquisition de tous les médias (radios et télévisions) qui doivent uniquement partager les informations officielles. Parmi les autres mesures restrictives, on peut citer l’interdiction pour les stations de radio de diffuser des émissions au cours desquels le public peut appeler », rappelle Amnesty International.

Ces mesures porteront certainement atteinte à l’exercice du droit à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, fait remarquer Amnesty International.

A rappeler que dans une déclaration publiée le 19 mars 2020, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, tout en reconnaissant la nécessité pour les gouvernements de lutter contre la désinformation, par exemple en fournissant des informations fiables, a appelé les gouvernements à éviter la criminalisation des informations relatives à la pandémie, notamment en raison de l’effet dissuasif qu’elle aurait sur la liberté d’expression.

 

Lanja R.