Amélioration de la filière lait, une production fourragère à grande échelle à initier

26 Sep 2022

Une bonne alimentation de la vache est indispensable pour pouvoir produire du lait de qualité et de quantité, or, l’étude de la filière fourrage effectuée au sein des régions Analamanga, Itasy et Bongolava a fait sortir qu’un gap de 44.000 tonnes de fourrage reste encore à combler au niveau des éleveurs, dont 98% pour les seuls besoins des éleveurs d’Analamanga, équivalent à 50% de la demande totale.

L’existence des étendues de surfaces potentiellement favorables à la production de fourrage dans les régions Bongolava et Itasy et dans la zone d’Ankazobe constitue selon Malagasy Dairy Bord une opportunité permettant de surmonter cet handicap constaté dans certains districts de la région Itasy et dans les districts périphériques d’Antananarivo. Ainsi MDB lance un appel à candidature pour le recrutement d’opérateurs économiques pour la culture fourragère à grande échelle afin de soutenir les efforts de développement de la production de lait. Cet appel à candidature est ouvert à toute personne morale, société privée, association ou coopérative ayant rempli certaines conditions. D’après les explications, les pôles de production de fourrage peuvent être catégorisés en pôle de production d’enlisage de maïs et en pôle de production de foin à base de Brachiaria.

Cet appel pour la production fourragère à grande échelle adressé au opérateurs économiques entre dans le cadre du Projet de renforcement et de l’Organisation de la filière inclusive Lait (PROFI Lait) financé par l’Union européenne. Il s’agit de promouvoir une approche chaîne de valeur avec le développement et l’organisation de la filière dans les bassins laitiers pré-définis, notamment à travers l’amélioration de l’alimentation animale. En effet, quand le problème de fourrage est résolu, les vaches laitières auront une alimentation suffisante et de qualité et c’est la filière lait qui se portera bien.

Pour l’heure, en raison notamment du problème de fourrage, la production locale de lait ne répond pas aux normes internationales. Elle n’est d’ailleurs pas suffisante pour satisfaire les besoins de la population malagasy, si bien que le pays importe encore environ 13.000 tonnes de lait en poudre par an pour répondre aux besoins des consommateurs. Actuellement, le taux de consommation de lait et/ou de produits laitiers à Madagascar est bien inférieur aux recommandations de l’OMS qui est de 60kg/personne/an, ceci est estimé à 12kg/personne/an pour la capitale et 5kg/personne/an pour Madagascar.

 

Ambina Rakt