Accord de pêche avec l’UE, les OSC insistent sur l’équité et la transparence

13 Oct 2021

Les Organisations de la société civile (OSC) continuent d’interpeller l’Union Européenne (UE) et le gouvernement malgache à faire tous les efforts possibles pour trouver et signer un accord équitable, transparent et garantissant la survie de la pêche nationale. Pour elles, l’accord avec l’UE devrait servir d’exemple et de principes à suivre et à appliquer à tous les accords de pêche des autres pays.

En soutenant que la peuple malagasy attend attend un accord juste, équitable et capable de protéger durablement les ressources marines, les organisations de la société civile demandent entre autres une compensation financière équitable tenant compte de la valeur des thons capturés. “La compensation actuelle dérisoire par rapport aux valeurs des produits sur le marché doit être substantiellement revue à la hausse” soulignent-elles.

Les OSC demandent aussi que la garantie que la compensation soit en grande partie affectée pour la revitalisation et le développement du secteur pêche et de l’économie bleue y compris la promotion de la pêche continentale. Concernant toujours la compensation, les OSC exige la transparence et la redevabilité du Gouvernement dans son utilisation afin d’éviter les détournements. L’objectif est aussi que la compensation produise des impacts positifs sur la vie de la population.

Pour rappel, le dernier accord de pêche conclu entre Madagascar et l’Union européenne a expiré en 2018. Depuis les discussions sur un nouvel accord, plus équitable, n’aboutissent pas. Madagascar entend bien réévaluer à la hausse les montants du précédent contrat et augmenter ainsi la valeur économique de sa ressource thonière, l’Union européenne de son côté refuse la somme demandée par l’État malgache, estimée être de dix fois plus que lors du dernier accord.

Alors que les négociations devraient reprendre dans quelques temps, les OSC montent au créneau et insistent sur un accord équitable. Elles demandent par ailleurs la continuation de la présence et de la consultation de toutes les parties prenantes du secteur pêche, en particulier la société civile et la pêche traditionnelle et artisanale pendant toutes les négociations. “Que leurs avis soient tenus en compte pour la survie du secteur de la petite pêche et des ressources marines malagasy” soutiennent-elles.

 

Méira