A Vohibola près d’Amboasary, la pauvreté pousse les parents à faire travailler leurs enfants dans les mines

À Vohibola, à 15 km d’Amboasary dans le Sud de Madagascar, l’exploitation de mica est exercée par des familles vulnérables, ayant des enfants en bas âge. Parents et enfants travaillent ensemble dans le mica avec des maigres revenus, rapporte l’UNICEF. L’âge exact des enfants travaillant dans les mines est toutefois difficile à connaître selon l’UNICEF.

Dans cette partie de l’île, l’exploitation du mica est une activité qui a pris de l’ampleur à cause de la sécheresse sévère qui y sévit. Les familles ont choisi l’activité à défaut de récoltes satisfaisantes tout au long de l’année pour subvenir à tous leurs besoins. Leurs efforts sont pourtant payés dérisoirement. Le revenu journalier de 3000 (0.78 dollars) à 4000 (0.98 dollars) MGA permet seulement d’acheter 3 gobelets de riz. Et c’est peu pour les familles vivant dans la localité, dont le nombre d’enfants est particulièrement élevé, plus de 10 pour certaines.

La pauvreté monétaire qui, touche près de 74,3% de la population malagasy vivant avec moins de 1,90 dollars par jour, est l’un des freins à l’épanouissement des enfants. C’est le cas à Vohibola, près d’ Amboasary, où la majorité des enfants sont obligés de travailler dans les mines pour aider leurs familles. Ils ne jouissent ainsi pas de leurs droits fondamentaux tels que l’éducation ou l’accès aux soins de santé de base. De plus aucune des naissances qui y ont eu lieu n’a été enregistré et les enfants ne possèdent pas d’actes de naissance, indique l’UNICEF.

Les investissements dans les programmes de protection sociale comme Zara Mira peuvent aider les familles vulnérables travaillant dans les exploitations de mica à éviter de faire travailler leurs enfants, estime l’UNICEF. Pour rappel, le programme Zara Mira vise deux objectifs majeurs : celui de soutenir la réduction de la pauvreté des enfants et d’encourager l’investissement dans le capital humain à travers une protection sociale égalitaire et inclusive pour le bien-être des enfants incluant les personnes vivant avec un handicap. Il s’agit d’allocations monétaires et d’autres mesures d’accompagnement.

 

Méira