A Madagascar, 3 jeunes sur 10 abandonnent l’école par manque de moyens financiers

3 jeunes sur 10 sont contraints d’abandonner l’école par manque de moyens financiers. Et même après avoir fait des études, nombreux sont ceux qui ont des difficultés à trouver un emploi.

En santé, les jeunes notent des barrières d’accès aux infrastructures de santé et des lacunes d’information sur les services de santé. Sur la question de la paix et de la sécurité, les sources d’insécurité les plus citées sont la pauvreté (63%), le manque d’activités rémunératrices (55,8%) ou encore la consommation de stupéfiants et de narcotiques (26%).

Ces données découlent d’une vaste consultation nationale des jeunes menée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, avec l’appui de l’Unicef, tout au long de l’année 2023. Dans le cadre de cette consultation, plus de 1 770 jeunes dont 50% de jeunes filles ont fait l’objet d’enquêtes dans neuf régions du pays afin d’échanger et de partager leurs attentes, leurs craintes et leurs perspectives pour les prochaines années.

Ils ont partagé leur analyse et recommandations concernant sept axes prioritaires comme l’éducation, la paix et la sécurité, le changement climatique ou encore la participation des jeunes dans les prises de décisions en vue de leur intégration dans la politique de la jeunesse.

Toujours d’après les résultats de cette consultation nationale, les jeunes ont soif d’engagement et veulent être des acteurs du changement en vue d’atteindre les Objectifs du Développement Durable de 2030. Aspirant à être impliqués dans les prises de décisions en vue de formuler les politiques et les programmes liés à la jeunesse, près de 27% d’entre eux participent déjà aux réunions des fokontany tandis que 38% disposent de plateformes pour exprimer leurs opinions, rapporte-t-on.

Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, André Haja Resampa, souligne que les résultats de cette consultation représentent la voix et les aspirations de la jeunesse malagasy. Ils serviront de pierre angulaire dans la révision de la Stratégie nationale FANOITRA ou LEVIER d’autonomisation des jeunes et de transformation communautaire via les jeunes à Madagascar. “Nous sommes déterminés à traduire ces résultats en actions concrètes qui répondent aux besoins de nos jeunes et contribuent à leur épanouissement”, a-t-il soutenu.

La représentante de l’Unicef Madagascar, Christine Jaulmes, a pour sa part réitéré l’engagement de cet organisme à travailler avec et pour les jeunes. « L’Unicef a appuyé cet exercice car pour nous, le principe de la participation des enfants et des jeunes est un droit qui est inscrit dans la Convention des Droits de l’Enfant que l’Unicef a pour mission de promouvoir. Cette vision est reflétée dans notre stratégie globale qui encourage les actions visant la participation optimale des adolescent(e)s et des jeunes comme acteurs de changement dans la mise en œuvre de nos programmes », a-t-elle souligné.