141 projets d’envergure à mettre en oeuvre dans le Sud

141 projets d’envergure seront mis en œuvre dans cette partie de l’île, dont l’introduction de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, la construction d’infrastructures et de routes, la création de centre de réhabilitation nutritionnelle et médicale dans 5 districts, la distribution de titres vers à 2000 foyers, etc… D’après la Présidence de la République, ces projets seront financés en partie par des fonds publics, ainsi que par des bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale, la BADEA, les projets DEFIS, CASEF, la FDA et les régions. Des actions d’urgence seront menées parallèlement par les différents ministères concernées par la lutte contre le kere et la malnutrition, indique-t-on également.

En Côte d’Ivoire, lors de la réunion de haut niveau sur la 20ème Reconstitution de l’Association Internationale de Développement (IDA20), Andry Rajoelina n’a pas manqué de toucher un mot sur la situation dans le sud où l’urgence n’est pas seulement à l’intervention ponctuelle d’aides alimentaires et médicales, comme cela aurait pu être le cas auparavant. Le Président insiste en effet sur des actions stratégiques pour apporter un changement radical et durable.

D’après l’ONU, Madagascar est le premier pays au monde à expérimenter la faim due à la crise du réchauffement de la planète. La directrice régionale du PAM pour le sud de l’Afrique, Lola Castro, qui a accompagné le directeur exécutif du Programme, David Beasley dans son voyage dans le sud de Madagascar au mois de juin dernier, a évoqué une situation dramatique et a estimé que le pire est à venir.

“Mes compatriotes du Sud subissent un lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé”, a d’ailleurs martelé le Chef de l’État malgache à Abidjan, où il a notamment exposé les chantiers prioritaires mise en oeuvre par l’État Malagasy dont la construction de deux grands pipelines dans le Sud mais également la mise en place d’un programme ambitieux de planification familiale, ainsi qu’une politique de redressement prônant l’autonomisation des femmes.

Pour rappel, le dernier bulletin d’analyse de la malnutrition aïgue (IPC) indique qu’environ 1,31 million de personnes sur les 2,7 millions de personnes du Grand Sud de Madagascar seront en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée entre octobre et décembre 2021, dont près de 28 000 personnes en situation de catastrophe. A partir de janvier 2022, pic de la période de soudure, si aucune action n’est entreprise, la détérioration de la situation nutritionnelle sera plus importante car elle correspond à la période de pic des cas de malnutrition aiguë.

L’Etat malgache comme ses différents partenaires ainsi que les agences humanitaires s’accordent sur la nécessité d’actions urgentes.

 

Méira