120 millions Ar d’amende pour LPSA, 60 millions Ar chacun pour deux pétroliers

28 Oct 2019

L’Etat a décidé de frapper fort à la suite des perturbations de la semaine passée à Madagascar, sur la disponibilité du carburant. Le Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures (MEEH) a pris la décision de sanctionner la Logistique Pétrolière SA (LPSA) pour les anomalies constatées en matière de stockage et de transport de carburant. L’amende s’élève à 120 millions ariary.

Deux pétrolier membres du Groupement des Pétroliers de Madagascar (GPM) sont également frappés d’une amende pour non distribution de carburant auprès de leurs stations-services, alors que les investigations menées par le ministère auraient démontré l’existence de stock disponible. Il s’agit de Total et de Vivo Energy, qui écopent chacun d’une amende de 60 millions ariary selon les précisions du ministère.

Cette décision a été prise après des investigations menées pendant la période de perturbation de l’approvisionnement en carburant, a indiqué le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures Vonjy Andriamanga.

Par ailleurs, le MEEH a identifié certaines actions à entreprendre afin d’améliorer le système d’approvisionnement. Il suggère ainsi d’augmenter la capacité de stock de sécurité de 21 jours à plus de 21 jours. Il propose également d’améliorer la distribution pour les stations, et de rajouter un navire pétrolier pour les villes en littoral. Enfin, le MEEH estime qu’il faut améliorer la communication.

Vendredi dernier, le Président Andry Rajoelina avait rencontré les membres du Groupement des Pétroliers de Madagascar (GPM), qui regroupe Galana, Vivo Energy, Jovena, Total, LPSA et GRT. Selon un communiqué de la Présidence de la République de Madagascar, les pétroliers avaient été rappelés à l’ordre.

Les pétroliers regroupés au sein du GPM ou groupement des pétroliers de Madagascar ont failli à leurs engagements dans l’approvisionnement en carburant ce qui a coûté cher à l’économie et qui a créé une panique auprès de la population ces derniers jours. Les pétroliers n’ont pas respecté les cahiers des charges pour la constitution d’un stock de sécurité de 21 jours en cas de problème ou éventuels soucis du marché. Ils ne disposaient que de 5 jours à 10 jours maximum de stock de sécurité pour faire face aux besoins de la population ces derniers jours” indiquait alors le communiqué.