10 conseillers municipaux d’Antananarivo menacés d’exclusion

23 Aug 2021

La préfecture d’Antananarivo a adressé une lettre officielle, datée du 19 août, au président du tribunal administratif d’Antananarivo, pour une demande d’exclusion et de remplacement de huit Conseillers municipaux élus sous la couleur du parti Tiako i Madagasikara, un conseiller élu sous la couleur du parti Komba et un autre conseiller élu sous la couleur du parti IRK.

Cette demande est motivée par l’absence de ces conseillers lors de la tenue de trois sessions consécutives du Conseil municipal et par “l’urgence impérieuse quant à la convocation des Conseillers Municipaux pour la tenue de la session budgétaire pour l’année 2022“.

Hilda Hasinjo Ravelonahina et Toavina Ralambomahay, conseillers municipaux de la ville d’Antananarivo, issus de la liste Komba, expliquent leurs positions, par rapport à cette demande de la préfecture de police d’Antananarivo :

Cette demande souligne que ces conseillers municipaux ont manqué à leurs devoirs car ils étaient absents durant 3 sessions extraordinaires, du conseil municipal d’Antananarivo. “Sessions extraordinaires qui n’ont pas eu lieu car le nombre de conseillers présents n’a pas atteint le quorum“, a expliqué Hilda Ravelonahina.

Ces trois sessions extraordinaires, manquées par ces conseillers ont été celles du 14 juin, du 18 juin et du 9 juillet, a-t-on expliqué.

De plus, cette conseillère municipale explique que selon les textes régissant le conseil municipal d’Antananarivo, les conseillers municipaux sont tenus de respecter une convocation pour une session extraordinaire, qui se tient tout au plus, une fois par mois. Toutefois, selon ces deux conseillers, deux sessions extraordinaires ont été déjà tenues en un mois, durant le mois de juin.

Ces conseillers municipaux soulignent que 28 conseillers municipaux n’ont pas assisté à ces 3 sessions extraordinaires mais que seuls 10 conseillers sont concernés par cette demande d’expulsion et de remplacement. Ils demandent ainsi la raison de cette requête de la préfecture, car, ils estiment que tous les conseillers devraient être jugés sur le même piédestal.

Ces derniers annoncent, d’ailleurs, qu’ils ont déjà engagé un avocat pour défendre leurs droits et ont également déjà déposé une requête auprès du tribunal administratif, concernant cette affaire.

Rafr.