Travail à l’étranger : l’État serre la vis pour protéger les Malgaches

Les destinations prisées par les travailleurs malgaches sont désormais bien identifiées : Maurice, Comores, Canada, Jordanie, France, Seychelles et Allemagne figurent en tête, selon une déclaration du Premier ministre Christian Ntsay devant l’Assemblée nationale.

Mais derrière cette mobilité croissante se cachent des réalités inquiétantes. Traite humaine, exploitation, abus en tout genre : les dérives sont bien présentes. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement entend réagir fermement. Un projet de loi visant à renforcer la lutte contre la traite des personnes et toutes formes de violences ou d’exploitation sera bientôt soumis au Parlement. Le texte prévoit un durcissement des sanctions contre les auteurs de ces actes, ainsi qu’un meilleur encadrement juridique pour prévenir les dérives.

Pour le Premier ministre, il s’agit de protéger les concitoyens, de répondre à l’évolution des menaces et d’assurer la dignité des travailleurs malgaches à l’étranger.

En parallèle, l’État affirme avoir déjà enclenché une série de mesures concrètes. Un dispositif de contrôle strict des offres d’emploi internationales est en place, afin d’éviter les pièges des fausses promesses. L’accompagnement des candidats au départ devient une priorité nationale. Des campagnes de sensibilisation sont menées pour inciter les travailleurs à respecter les procédures légales et à se méfier des circuits non officiels.

Le gouvernement veut faire du travail à l’étranger une opportunité, et non un piège. Le message est clair : partir à l’étranger ne doit pas rimer avec vulnérabilité.