Renforcer la préparation aux catastrophes dans 10 districts de l’Ouest de Madagascar

Le projet Vonona “Alerte précoce, préparation aux catastrophes et réponse rapide aux urgences dans l’Ouest de Madagascar » est mise en œuvre par un consortium d’ONG internationales (Save the Children, Action Contre la Faim, Croix-Rouge Luxembourgeoise, Helvetas, Humanité & Inclusion, Medair, Secours Islamique France), avec le soutien de l’Union Européenne, depuis juillet 2021. Les partenaires réunis au sein du consortium collaborent également avec le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes Naturelles (BNGRC), la Direction Générale de la Météorologie ainsi que différents ministères, notamment le Ministère de l’Education Nationale (MEN) et le Ministère de la Santé Publique, pour une meilleure coordination des activités.

Cette semaine (du 16 au 20 août 2022), un atelier d’évaluation à mi-parcours sur les outils et approches utilisés et axés sur les thématiques : Réduction des Risques de Catastrophes
(RRC) communautaire, stratégie IEC et la RRC au niveau des écoles se déroule à Mahajanga, avec la participation des responsables techniques de chacune des équipes sur terrain des
partenaires du consortium et les équipes techniques du BNGRC, du MEN et de l’ONG CARE International.

“Vonona”, qui signifie littéralement être prêt, vise à renforcer la résilience des communautés et des institutions, y compris les écoles. Il englobe la mise en place d’un système d’alerte précoce
(SAP) innovant, utilisant la technologie mobile dans la préparation aux catastrophes, une réponse rapide d’urgence, et le soutien aux campagnes de vaccination Covid-19 dans la partie Ouest de
Madagascar. “Vonona” fait partie d’un programme plus large, le “Humanitarian Implementation Plan” (HIP) financé par l’Union Européenne. Le projet en est à sa cinquième édition.
‘’Pour ce projet, des groupes de travail technique ont été mises en place et qui sont particulièrement importants pour un consortium comme celui-ci, où les partenaires sont
géographiquement dispersés. Il s’agit de groupes de travail sur le terrain, classés par secteur, qui s’efforcent d’assurer une cohésion et une compréhension technique de qualité à l’échelle du
consortium », explique Jimmy Abraham Ratovohery, Consortium Manager du projet. « Cet atelier a pour objectif de regrouper les recommandations opérationnelles et stratégiques pour la mise en œuvre d’une approche communautaire et au niveau des écoles en matière de GRC/RRC efficace et adaptée aux usagers dans les régions de Diana, Boeny, Menabe, Atsimo Andrefana,
Analamanga. Les partenaires partageront les leçons apprises et les retours d’information sur l’utilisation des outils et des approches méthodologiques harmonisés afin de renforcer les impacts
pour la deuxième année de mise en œuvre du projet.”

« Le monde célèbre ce jour la journée mondiale de l’aide humanitaire. Plusieurs acteurs humanitaires sont présents à Madagascar pour appuyer les communautés affectées par différents
risques et catastrophes, y compris les acteurs du projet « Vonona ». Il ne faut toutefois pas oublier que les projets ne sont pas pérennes et qu’il appartient aux communautés de tirer le
meilleur parti de ces partages, de se les approprier pour renforcer leur résilience », soutient Tahiana Ramahatafandry, représentant du BNGRC.

Durant la première année, les partenaires dans « Vonona » ont entre autres mis en place : 221 Comités de Réduction de Risques et de Catastrophes, sept plans de contingence mis à jour pour
la saison cyclonique 2021-2022 couvrant 1,436,000 personnes dans 7 districts, des plans de préparation aux urgences établis et approuvés dans 36 écoles. Entre autre, le projet a contribué
aux réponses d’urgence après le passage des différents cyclones (Ana, Batsirai) qui ont frappé le pays au premier trimestre de l’année 2022. Sur Antananarivo, 1 600 ménages ont bénéficié d’un
transfert monétaire et 300 ménages dans les régions Fitovinany et Atsimo Atsinanana. Dans le district de Mananjary, 14 000 personnes ont également reçu des consultations gratuites par le
biais des interventions l’ONG Médecin du Monde.