Réforme des chambres consulaires : Madagascar repense la représentation du secteur privé
Le ministère de l’Industrialisation et du Commerce a lancé un vaste chantier de refonte des textes encadrant les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et leur fédération nationale, la FCCIM. Un atelier stratégique s’est tenu cette semaine à Antananarivo, en présence de représentants de toutes les parties concernées, avec pour objectif de poser les bases d’une réforme de fond et non de simples ajustements techniques.
« Il ne s’agit pas d’une révision formelle, mais d’une refonte structurelle », a déclaré David Ralambofiringa, ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, lors de l’ouverture de l’atelier au Carlton Anosy. L’ambition est claire : redéfinir la mission des CCI pour leur permettre de représenter efficacement le secteur privé, et leur fournir les moyens d’agir en ce sens.
Cette démarche s’inscrit dans un processus inclusif. Ont participé aux travaux des représentants des CCI régionales, de la FCCIM, des directions régionales du ministère, mais aussi des institutions centrales telles que la Présidence, la Primature, plusieurs ministères (Économie et Finances, Tourisme…), ainsi que des organismes techniques comme l’EDBM, la SIRAMA, le Conseil de la concurrence, l’ANMCC ou encore l’APMF.
L’atelier a permis de recueillir les propositions de terrain, qui seront transmises à chaque entité pour analyse et ajustement. Un second atelier est prévu dans un mois pour valider une version finale consensuelle du nouveau texte de référence.
Ce processus de réforme est soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), tandis que la mission technique a été confiée au Cabinet Madagascar Conseil International (MCI).
À travers cette initiative, Madagascar cherche à renforcer l’efficacité et la légitimité de ses structures consulaires, au service d’un secteur privé plus représentatif et mieux soutenu dans ses besoins.
Iriantsoa Aina
