
Redressement de la Jirama, apprendre de l’expérience rwandaise
Une délégation conduite par la représentante de la Banque mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira et le président du Conseil d’Administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa, est en mission à Kigali, avec comme mission d’appendre de l’expérience rwandaise en matière de redressement du secteur électricité. Cette mission entre dans le cadre de la coopération sud-sud entre Madagascar et le Rwanda dans le domaine de l’énergie.
Le Rwanda a connu des problèmes énergétiques similaires à ceux de Madagascar il y a dix ans. Mais en une décennie, le pays, à travers la Rwanda Energy Group (REG), a réussi à se redresser et à accroître le taux d’électricité à 75% avec l’objectif d’atteindre 100% en 2024. La visite de la délégation malgache à Kigali a ainsi été organisée pour des échanges et partages d’expériences avec la REG et les responsables de l’énergie et des infrastructures au Rwanda, en vue d’accélérer le redressement de la Jirama.
“La Jirama s’inspire de la Rwanda Energy Group (REG) qui tient le record en matière de redressement, d’effacement de délestage et d’accroissement du taux de l’électrification”, indique la délégation en mission sur place. Mis à part la représentante de la Banque mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira et le président du Conseil d’Administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa, d’autres membres du Conseil d’administration de la Jirama, des représentants de la société, et du ministère de l’Energie composent la délégation malgache.
“Si le Rwanda peut le faire, Madagascar le peut aussi mais cela nécessitera le redressement de cette compagnie”, affirme quant à elle Marie-Chantal Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar. “La Banque mondiale est prête à soutenir l’accélération de l’accès à l’énergie de 30 à 66 %, mais cela nécessitera le bon fonctionnement et la restructuration de la Jirama”, réitère-t-elle.
Pour y arriver, de nombreux défis restent à relever pour la Jirama. Des actions telles que l’optimisation tarifaire; l’intensification des efforts de recouvrement et le renforcement de la lutte contre la fraude ont déjà entreprises. La compagnie s’efforce par ailleurs à apurer ses dettes et a même élaboré un chronogramme de remboursement. Elle a également entrepris de renégocier des contrats avec des conditions qui lui sont plus favorables. L’on sait par ailleurs que l’état de vétusté des équipements et des infrastructures affectent grandement la qualité et la disponibilité des services de la Jirama, aussi, des projets d’investissements et de remplacements sont ils raisonnables pour le redressement de la société.
Méira