PPN, produits de rente et secteur informel, traités par la MICA au Sénat

La ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), en réponse aux doléances et questions des sénateurs, ce 2 juin, a fait savoir que son département a déjà mis en place le système de traitement en temps réel (TTR) des doléances et requêtes au niveau des 22 régions, pour éviter les éventuelles spéculations ou rétentions de stocks chez les grossistes et détaillants. Grâce à ce système, le ministère a pu stabiliser les prix des produits de première nécessité (PPN), depuis le début de cette année.

Des exceptions sont toutefois enregistrées, notamment dans le Sud, à Taolagnaro. Mais une solution est déjà proposée sur place, à savoir l’arrivée d’un navire en provenance de Vohémar, transportant 1400 tonnes de riz, ainsi qu’un autre ravitaillement du côté de la région d’Androy.

La ministre de signifier que chaque année, Madagascar importe au moins 10% de son besoin en riz car, explique-t-elle, le marché local n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population. Ainsi, la semaine dernière, 16 000 tonnes de riz importés par la société d’Etat SPM, viennent d’être d’arriver au port de Toamasina.

Produits de rente

Concernant les produits de rente exportés, comme la vanille, le girofle ou encore les huiles essentielles, la ministre de signifier que la stabilité est maintenue, essentiellement pour la vanille. En effet, la période d’exportation de la vanille a pris fin le 31 mai dernier. Or, les stocks de ce produit n’ont pas changé par rapport à la saison précédente. D’où cette stabilité, malgré la crise générée par le Covid-19.

Concernant le girofle, c’est plutôt son huile essentielle qui intéresse le marché internationale. Les exportations ont rencontré un léger problème d’expédition (problème de cargo pour le marché international à cause du Covid-19), mais ces produits sont déjà recensés et devraient être expédiés dès que l’occasion se présentera.

Secteur informel

Questionnée également sur le secteur informel où bon nombre de femmes artisans y évoluent, la ministre a rassuré que le domaine de l’artisanat englobe plus de 114 métiers. Depuis l’an dernier, le ministère a déjà procédé à des formations de ces artisans, essentiellement des femmes, afin de les faire entrer dans le monde du formel. Pour ce faire, des formations et des renforcement de capacités leur ont été offerts sur les diverses procédures concernant leur professionnalisation dans leurs métiers, notamment par rapport aux procédures fiscales. Et à l’issue de ces formalités, le ministère leur ont octroyé des cartes professionnelles numériques pour, d’une part, les recenser et d’autre part, les reconnaître en tant que professionnel de leurs métiers respectifs.

A noter que la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat passera le grand oral devant les sénateurs ce lundi 8 juin.

Rafr.