Mialy Rajoelina engagée contre le travail des enfants

11 Jun 2021

Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants, la Première dame de Madagascar, Mialy Rajoelina, a rappelé les grandes actions entreprises tant au niveau mondial qu’à Madagascar, tout en appelant à   intensifier les efforts.

L’Organisation internationale du travail (OIT) et le Gouvernement français ont organisé un we binaire en marge de la célébration de la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants. Un webinaire auquel a pris part Mialy Rajoelina, aux côté de nombreuses personnalités publiques, à l’image de la ministre française du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Elizabeth Borne, et du secrétaire d’Etat français en charge de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet, pour porter leur message de lutte contre le travail des enfants.

Sollicitée par l’OIT en tant qu’intervenante, Mialy Rajoelina a rappelé l’engagement de Madagascar de l’association Fitia, dans le combat contre le travail des enfants. Elle a souligné que “grâce aux efforts fournis par la communauté internationale, les gouvernements et tous les acteurs concernés, le travail des enfants a baissé de 38% ces dix dernières années, ce qui correspond à près de 100 millions d’enfants.”

Néanmoins, plus de 152 millions d’enfants sont encore touchés par ce fléau, et près de 22 000 en meurent chaque année. A Madagascar, 22% des enfants en sont victimes. C’est la raison pour laquelle elle a invité les instances internationales, les forces vives de la nation, les organes  étatiques, la société civile, et les partenaires techniques et financiers à “agir maintenant”.

Madagascar s’est investi dans cette voie en ratifiant la convention n. 138 de l’OIT, qui exige un âge minimum d’admission   l’emploi, ce qui a donné  lieu   une alliance qui engage les parties prenantes, privées comme publiques, à coopérer. Pour répondre efficacement à ce défi, le pays a aussi inscrit la lutte contre le travail des enfants au rang de ses priorités nationales. Cette cause, “pour un emploi décent pour tous“, figure dans l’objectif n. 6 du Plan d’émergence de Madagascar, qui a engendré  un plan d’action national de lutte contre le travail des enfants dans les mines de Mica. Une d marche similaire est désormais envisagée dans le secteur de la vanille.

Elle a également exprimé  l’idée que cette action doit passer par des initiatives privées, à l’image de celle de l’association Fitia, qu’elle a créée, et qui a permis la construction d’une usine agroalimentaire, qui va donner majoritairement des emplois aux mères, pour que leurs enfants soient scolarisés, et qui va fabriquer des produits nutritionnels qui seront distribués gratuitement dans les écoles.

Dans une vision à la fois pragmatique et poignante, elle a insisté  sur le fait que les études sur le terrain démontraient que la seule manière d’éradiquer le travail des enfants,  était de sensibiliser les parents et de communiquer avec eux sur le sujet. Elle a affirmé  “qu’il fallait démontrer activement aux parents, aux chefs de tribus et aux employeurs potentiels que la protection des enfants est une responsabilité partagée“.