Madagascar à la conférence globale de programmation du fonds vert pour le climat

20 Aug 2019

Madagascar participe à la Conférence globale de programmation du Fonds Vert pour le Climat (FVC) qui se tient à Songdo en Corée du Sud depuis hier, et ce jusqu’au 24 août 2019.

Cette conférence est une occasion d’échange et de partage entre le Secrétariat du FVC, les Autorités Nationales Déterminées (AND) des pays bénéficiaires des fonds, les Entités Accréditées ainsi que les scientifiques représentés entre autres par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Parmi les principaux points de discussion figurent la phase de reconstitution du fonds et la programmation de l’ambition.

Les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) soumises en amont de la CoP21 en 2015 et qui contiennent les engagements des pays dans la lutte contre le changement climatique ne permettent pas encore d’atteindre l’objectif de limitation de l’augmentation des températures. Selon le Rapport Spécial du Groupe Intergouvernemental des Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) sorti en octobre 2018, cette limite doit être maintenue à un réchauffement n’allant pas au-delà de 1,5°C d’ici à 2100, au risque d’assister à un dérèglement irréversible du climat.

Les pays sont ainsi tenus de relever leurs ambitions tous les cinq ans en révisant leurs CDN. Le FVC est un des instruments financiers mis en place par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCC) pour appuyer à atteindre cet objectif.

Alexandre Georget, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable est à la tête de la délégation malgache qui participe à cette conférence, avec Lovakanto Ravelomanana, Directeur du Bureau National des Changements Climatiques, du Carbone et de la REDD+ (BN-CCCREDD+).

Le lundi 19 août 2019, le Ministre a été parmi les panelistes sollicités par le Secrétariat du FVC pour discuter autour de la thématique de la Programmation de l’ambition.  Alexandre Georget n’a pas manqué d’exposer les efforts entrepris par Madagascar pour atteindre les engagements inscrits dans ses CDN : augmenter la capacité de séquestration des puits de carbone de 32% et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 14% d’ici à 2030.

Les actions entreprises portent sur le reboisement à grande échelle, la protection et la conservation des forêts, la lutte contre les feux de brousse, la promotion des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou encore le traitement des déchets. Il a aussi tenu à remarquer que Madagascar figure dans la liste des  pays les plus vulnérables face au changement climatique. L’adaptation est donc une priorité.

Il a cependant souligné que les activités portant sur le changement climatique ne doivent pas entraver le développement et la lutte contre la pauvreté mais doivent aller de paire. Par ailleurs, il a mis en évidence que mener des initiatives d’atténuation de grande envergure, indispensables à la limitation du réchauffement global, nécessite des appuis financiers et technologiques de la part des pays développés, grands responsables du changement climatique.

Les émissions de l’ensemble des pays en développement ne représentent que moins de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Face à cette urgence, Madagascar compte obtenir des appuis conséquents de la part du FVC pour parvenir à une économie faible en émission de carbone et une société résiliente au changement climatique. Le Ministre a eu l’occasion de transmettre ce message au FVC lors de son entrevue avec Yannick Glemarec, Directeur Exécutif du fonds.