Libertés individuelles et intérêt général, il n’y a pas à choisir

25 Mar 2020

La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) affirme : “Toute personne a le droit de circuler librement … à l’intérieur d’un État” (article 13). En ce moment, les taxis brousse ne peuvent pas évacuer les personnes qui veulent rejoindre leur famille dans les régions pendant les quinze prochains jours ;

La DUDH recommande aussi : “Toute personne a droit à la liberté…de religion ; ce droit implique la libertéde manifester sa religion ou sa conviction… par le culte et l’accomplissement des rites” (article 18). En ce moment, les lieux de culte sont fermés pour les quinze prochains jours.

En cette période exceptionnelle de crise sanitaire, la Commission Nationale Independante des Droits de l’Homme (CNIDH) tient à affirmer qu’il y a une priorité, et une seule : empêcher, dans toute la mesure du possible, la propagation du Coronavirus.

Certains droits doivent donc être mis entre parenthèses dans certaines situations exceptionnelles, comme le prévoit d’ailleurs la même DUDH : “Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui” (article 29).

Les droits fondamentaux à la vie et à la santé des 25 millions de personnes qui vivent à Madagascar sont menacés. Ce sont ces droits fondamentaux que l’État a le devoir de protéger à tout prix, même en sacrifiant momentanément d’autres droits comme ceux pris en exemple plus haut, le droit de circuler librement ou le droit de pratiquer sa foi en priant ensemble.

L’Etat a pris des mesures indispensables pour protéger le droit fondamental de toute la population à la vie et à la santé. Il est du devoir de chaque citoyen d’en faire une application stricte.