Les établissements scolaires privés haussent le ton

21 Apr 2021

La fédération des établissements scolaires privés réclame une prise de décision ferme de l’Etat, leur concernant. Car, depuis l’an dernier, les membres de cette fédération figurent parmi les victimes économiques de la crise sanitaire du Covid-19, a indiqué leur représentant. Cette fédération n’est autre que celle des établissements d’enseignement privés pour l’éducation à Madagascar (FEEPEM).

Depuis l’an dernier, depuis l’arrivée de cette pandémie à Madagascar, les droits de ces établissements ont littéralement été bafoués. Or, ce sont ces établissements qui forment les futurs dirigeants de ce pays” a-t-on expliqué. La fédération a fait savoir que l’an dernier, un ministre leur a avancé qu’ouvrir une école privée est un choix et non une obligation. De leur côté, ces propriétaires d’établissements ont rétorqué que le fait de diriger un pays est également un choix et non une obligation. “Car, personne n’a obligé ces dirigeants d’accéder à leur fonction actuelle” ont-ils déclaré. Ainsi, cette fédération, regroupant environ 600 établissements scolaires privés, pense avoir le devoir d’enseigner, “tout comme les actuels dirigeants qui pensent avoir le devoir de diriger et de mener le pays vers un réel développement” ont-ils indiqué.

La reprise du chemin de l’école reste la seule garantie pour les éducateurs de ces établissement par rapport au paiement de leurs salaires. “Nous ne sommes pas comme les fonctionnaires qui perçoivent chaque mois leurs salaires, même si les cours sont suspendus” a expliqué un enseignant.

Par ailleurs, les propriétaires d’écoles s’offusquent également du fait qu’ils n’ont perçu aucune aide de l’Etat, or, leurs activités ont été suspendues durant des mois pour l’année dernière et depuis un mois actuellement, pour cette année. ̶0;Nous avons des loyer, des charges fixes également ainsi que des charges variables à supporter. Qui payeront nos factures?” ont-ils martelé.

Protocole

Un protocole pour limiter la propagation de cette maladie est déjà en vigueur et communiqué officiellement depuis le 26 mars de cette année, a indiqué le révérend père Jules Ranaivoson, directeur nationale des écoles catholiques (Dinec). En effet, ce directeur a souligné que ce protocole en vigueur, respecte déjà bon nombres de mesures qui limitent cette propagation. Ce protocole, élaboré par l’ ministère de l’Education nationale et ses partenaires techniques et financiers comme les organismes des Nations-Unies, l’Usaid et bien d’autres encore, prévoit des mesures de préventions et de ripostes jusqu’au retour en classe des enfants atteints de cette maladie, a-t-il précisé. ce protocole précise bien les attributions et devoirs des directeurs d’écoles, du comité de vigilance, des enseignants, des parents d’élèves ainsi que des élèves. Parmi les mesures prises dans ce protocole figurent le fait que :

– Si trois élèves d’une même classe sont atteints de cette maladie, la classe toute entière sera suspendue
– Si trois classes d’un établissement scolaire présentent des cas de cette maladie, l’établissement tout entier devrait être fermé. Et ainsi de suite.

Dans ce dessein, indique toujours ce directeur, que l’établissement scolaire se situe dans les zones les plus touchées par cette maladie ou dans les zones modérées, le protocole sera toujours le même. “Certains établissements scolaires se verront ainsi être fermés si d’autres continueront leurs cours” souligne-t-il.

Rafr.