Les acteurs de la filière Vanille haussent le ton

Des personnes munies de banderoles se sont mobilisées devant la gare routière de Sambava et ont brûlé un tas de vanille, pour manifester leur mécontentement. Elles réclament entre autres la suppression du prix plancher de la vanille, la dissolution du Conseil National de la Vanille (CNV) et la suppression de l’agrément. La manifestation a pris plus d’ampleur et les manifestants vont plus loin. Un conducteur de tuk tuk vêtu d’un T-shirt orange a été obligé de se dévêtir. Les manifestants l’ont sorti de son véhicule pour le lui enlever de force.

D’après les informations recueillies, le ministre l’industrie, du commerce et de la consommation (MICC), Edgard Razafindravahy, est actuellement en déplacement à Sambava. Il est notamment accompagné du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Justin Tokely et du Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie (SEG), Serge Gelle. Des memnbres du mouvement SOS Vanille les ont accueillis à l’aéroport. Une réunion sur la commercialisation de la vanille sur le marché national et international devrait avoir lieu le 27 mars prochain. Mais au vu de la situation, tout porte à croire que l’arrivée du MICC à Sambava aujourd’hui témoigne de l’urgence du problème lié au prix de la vanille dans la région Sava. Des résolutions devraient être prises à l’issue de cette rencontre. Selon Jean Pierre Laisoa, ancien député d’Antalaha et membre du mouvement SOS Vanille, les négociations ont été fructueuses. Néanmoins leurs demandes n’ont pas été honorées totalement.

Lundi, un communiqué du mouvement SOS Vanille a été publié dans lequel les exportateurs de vanille réclament des actions concrètes de l’Etat par rapport aux problèmes qu’ils subissent. Dans le communiqué, ils exigent autres la suppression du prix plancher de la vanille, la dissolution du CNV et la suppression de l’agrément. Une pétition a également circulé pour recueillir les signatures des exploiteurs et exportateurs de vanille. Tous sont unanimes aux revendications de SOS Vanille.

Loïc Raveloson