L’économie malgache durement touchée par la dégradation de la nature
WWF a publié mercredi un rapport intitulé « Global Futures » qui révèle pour la première fois le coût économique du déclin de la nature pour 140 pays et identifie les pays dont les économies seront les plus durement touchées d’ici 2050.
Dans ce rapport, WWF estime que Madagascar perdra 4,2% de son produit intérieur brut d’ici 2050 si la nature continue de se dégrader au même rythme que maintenant.
Pour la Grande île, la diminution de la couverture forestière actuelle ferait perdre 1,31% de son PIB d’ici à 2050.
Loin d’être simplement alarmiste, le rapport « Global Futures » avance des solutions concrètes et réalistes. La meilleure gestion des terres pour éviter de détruire les zones naturelles qui existent encore est une priorité. Avec une gestion durable qui permet aux milieux naturels de continuer à fournir les services dont nous avons besoin, l’ensemble de la planète y gagnerait. Selon le rapport, avec une politique et des actions orientées vers la conservation des ressources, les forêts Malagasy peuvent augmenter le PIB du pays de +1,23% d’ici à 2050.
Pour Tiana Ramahaleo, directeur de conservation du WWF à Madagascar, « Il est urgent que nous préservons la nature restante qui fait la fierté de Madagascar. Nous avons l’opportunité en 2020 d’ouvrir un nouveau chapitre pour reverdir Madagascar et sauver notre biodiversité. Le WWF appelle à des engagements clairs et durables de nous tous pour la préservation de notre biodiversité pour la génération future, la concrétisation de nos engagements sur le climat et l’atteinte de nos objectifs de développement durable pour Madagascar. »
Lanja Ramiah