Le projet “Ny fanjakana ho an’ny Daholobe” pour une administration publique redevable et plus efficace

25 May 2021

Le projet « Une administration pour tous » ou « Ny Fanjakana ho an’ny Daholobe » (NFD), financé par l’Union européenne depuis 2015 pour un montant de 12 M EUR, vise à améliorer l’efficacité et la redevabilité de l’administration publique malgache. Il permet d’accompagner les ministères dans la modernisation de la fonction publique, à travers l’amélioration de la gestion des finances publiques, la mise en place de la digitalisation et la lutte contre la corruption.

Le projet a notamment appuyé la mise en place de bonnes pratiques pour une meilleure gestion des Finances publiques. Cinq ministères clé (Justice, Santé, Éducation, Enseignement technique et formation professionnelle, Enseignement supérieur et Recherche) ont été accompagnés dans la préparation de leurs plans de travail annuels, en lien avec leur budget annuel. Ces documents stratégiques permettent une meilleure priorisation et gestion des activités du ministère en lien avec ses missions et priorités, une plus grande transparence et redevabilité dans les activités menées, ainsi que la mise en place d’un dialogue politique pour une utilisation plus efficace des ressources publiques.

Le projet NFD a également permis l’informatisation de la Justice. Grâce à l’informatisation des tribunaux de première instance, des tribunaux administratifs et des tribunaux financiers dans six chefs-lieux de province, la qualité et la transparence des décisions de justice, la rapidité de traitement des dossiers et le taux de pertes de dossiers et de pièces ont été amélioré.

Le projet ” Ny Fanjakana ho an’ny Daholobe” a également contribué à la lutte contre la corruption. L’audit, par la Cour des Comptes malgache, de l’application AUGURE pour la gestion des ressources humaines de l’État et des salaires, a mis en exergue d’importants défis, d’une part au niveau de la chaîne de paiement des salaires des fonctionnaires, d’autre part au niveau de la gouvernance, de la sécurité et de la gestion même de l’application. La Cour des Comptes a estimé la perte financière annuelle à 100 milliards d’ariary pour les caisses de l’État.