Le Groupement des Pétroliers interpelle la Banque Mondiale

30 Apr 2019

Le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, s’est montré particulièrement incisif dimanche, à l’occasion de la présentation du bilan de ses 100 jours passé à la Présidence.  Il avait alors annoncé que des discussions seront engagées avec les pétroliers et les fournisseurs de la compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama), cette semaine.

Andry Rajoelina a martelé qu’il ambitionne de faire baisser le prix du carburant, ainsi que le prix de location des groupes dédiés à la Compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama). L’objectif avoué est que les discussions en question accouchent d’un protocole d’accord qui sera à finaliser d’ici fin juin avec les différentes parties prenantes.

Sans réagir aux propos du Président de la République, le Groupement des Pétroliers de Madagascar (GPM) ont néanmoins tenu à se faire entendre par le biais d’un communiqué de presse. La missive est adressée directement à la Banque mondiale.

A travers le communiqué, le GPM pointe du doigt une étude de la Banque mondiale sur le secteur « et dans laquelle ont été étudiées toutes les réalités économiques auxquelles sont confrontés les acteurs du secteur » (sic).  Le GPM poursuit en argumentant que des « postes de couts que les études de la Banque mondiale n’ont pas jugé utile de prendre en compte malgré leur pertinence ».

Le GPM interpelle frontalement la Banque mondiale, en manifestant son regret « de ne pas avoir eu l’opportunité d’exposer dans le cadre de ces études de la Banque Mondiale ses réelles problématiques, ce qui aurait pu permettre d’apprécier le réel niveau de ses profits qui doivent s’inscrire dans ses critères de rentabilité acceptables » (sic).

Les membres du Groupement des Pétroliers de Madagascar réitèrent toutefois leur engagement à ne pas arrêter leurs activités ni cesser d’importer des produits pétroliers. « Conscient du souci des autorités de garantir à la Population Malagasy une transparence et un prix le plus abordable possible, le GPM témoigne à nouveau sa volonté d’accompagner ce processus au travers de discussions constructives prenant en compte le contexte spécifique de Madagascar » conclut le GPM.

Miary