“La filière huile essentielle dépassera le milliard de dollars d’ici 10 ans”

26 May 2020

La demande en huile essentielle a explosé depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19. A l’étranger, notamment en France, les huiles essentielles de Ravintsara sont recommandées par les pharmacies pour lutter contre le virus.

De source auprès du GEHEM (Groupement des Exportateurs d’Huiles essentielles, Extraits et oléorésines de Madagascar), l’exportation de cinéol devrait au moins doubler pour cette année. De même, le Ravintsara devrait atteindre une exportation avoisinant les 200 tonnes.

Selon les données de l’Institut national de la statistique (INSTAT), une hausse significative du volume des exportations est constatée, passant de 1 200 tonnes en 1996 à 65 000 tonnes en 2011.

Par ailleurs, le GEHEM, prévoit une évolution de la filière huiles essentielles qui devrait suivre cette même tendance, d’ici 2030.

Avec les objectifs fixés par le Groupement des Exportateurs d’Huiles essentielles, Extraits et oléorésines de Madagascar, l’apport de devises, la création d’emploi ou encore les revenus de l’Etat apportés par la filière seront au cœur même de ce développement.

En effet, selon les prévisions du GEHEM, la filière huile essentielle dépassera le milliard de dollars d’ici 10 ans (apport en devises). La filière devrait, par ailleurs, faire vivre plus d’un million de personnes en 2030. En outre, le gain prévu devrait atteindre les 8 645 083,3 dollars cette année, et dépasser les 65 000 000 de dollars en 2030.

C’est incontestable, les huiles essentielles et extraits sont le pilier de l’Economie Verte pour le développement de Madagascar.

Madagascar présente des conditions écologiques favorables pour le développement de la culture des plantes aromatiques et la production d’huiles essentielles de qualité. Dans la Grande île, plus de 70 espèces aromatiques sont exploitées dont une trentaine sont endémiques.

La filière huile essentielle jouit toutefois d’une image négative en raison notamment de la dégradation grandissante des forêts et de la menace de disparition des espèces à cause de la cueillette incontrôlée, indique-t-on.

Certes, « elle a un impact environnemental certes mais nos opérateurs en sont conscients », souligne le GEHEM. Dans ce cadre, les membres de de ce groupement se sont engagés à reboiser 100 000 plants d’arbres à huile essentielle par an, un engagement qui est amené à augmenter en fonction du nombre des membres.

 

Lanja Ramiah