la BFM contribue à l’accès au crédit

26 Nov 2019

BFM (Banky Foiben’i Madagasikara), en partenariat avec la SFI, groupe de la Banque Mondiale, organise une conférence internationale ce 26 novembre 2019 au CCI Ivato Antananarivo, portant sur le thème « Infrastructure financière moderne basée sur le partage des données : une forte valeur ajoutée à l’accès au crédit » en présence de Hautes Personnalités du Gouvernement et décideurs  de l’industrie du crédit et des grands facturiers.

Cette conférence, animée par des Experts internationaux spécialisés dans plusieurs domaines (Banques,   Institution de Microfinance, Fintech, Informatique,  Services aux entreprises, … etc.) s’inscrit dans le cadre de sensibilisation afin de converger tous les efforts entrepris pour améliorer l’infrastructure de partage de données sur le crédit à Madagascar. L’objectif étant de s’enquérir des expériences des autres pays en matière de mise en place et exploitation d’un Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) ainsi que celles d’institutions financières étrangères sur les évolutions induites par la présence d’un BIC dans leur système financier respectif.

En 2016, Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) s’est engagée à améliorer l’infrastructure de partage de données sur le crédit à Madagascar afin de disposer d’un système national de partage de données de crédit privé, moderne, complet, non-fragmenté, aligné sur les meilleurs standards internationaux, et sur un cadre légal avancé, spécifique en vue de favoriser l’inclusion financière et réduire le coût du crédit.

Différentes étapes ont été accomplies pour ne citer que la mise en place d’une Centrale des Risques unique, du cadre légal régissant les activités et le contrôle des BICs et la sélection de l’investisseur partenaire pour la réalisation du projet, en l’occurrence CRIF Madagascar, agréé en qualité de BIC en décembre 2018.

Depuis la mise en œuvre de ces réformes, Madagascar a gagné 43 places en termes de classement mondial dans le cadre de « l’obtention de prêt » de Doing Business passant de 167ème en 2016 à 124ème place en 2019.

Aboutissement d’un challenge collectif

Aussi, cette Conférence constitue-t-elle l’aboutissement d’un challenge collectif considérable entrepris depuis 3 ans. Raison pour laquelle le thème de cette édition organisée à Madagascar est axé sur « Une infrastructure financière moderne basée  sur le partage des données : une forte valeur ajoutée à l’accès au crédit », qui converge vers la vision de BFM selon laquelle « une BFM forte, moderne qui concourt au bienêtre des citoyens ».

Une BFM forte, car notre Institution se veut être un vecteur de développement de l’économie ; moderne car elle se positionne en tant que leader de changement en améliorant l’infrastructure financière pour disposer d’un environnement propice aux investissements particulièrement en faveur des MPME, des secteurs clés pouvant stimuler le développement socio-économique du pays » souligne Henri Edmond Rabarijohn, Gouverneur de BFM.

Le choix de CRIF pour assurer le fonctionnement du BIC à Madagascar n’est pas fortuit. Etant donné que CRIF est présent dans plus de 30 pays dans le monde avec 70 entreprises, il figure parmi les fournisseurs de bureaux de crédit les plus professionnels au monde. Avec une solide expérience internationalement reconnue dans la fourniture d’une large gamme de solutions destinées aux prêteurs et aux entreprises, CRIF produira un rapport de solvabilité fiable, à jour et complet qui constituera une garantie de réputation pouvant remplacer les hypothèques ou autres garanties réelles exigées par les prêteurs. Il vise à minimiser l’asymétrie d’information entre le prêteur et l’emprunteur, à réduire le risque de surendettement de l’emprunteur, à développer le marché de crédit.

Le BIC va ainsi transformer radicalement l’industrie de crédit à Madagascar et favoriser l’accès du plus grand nombre aux services financiers, et donc l’inclusion financière dans le pays.

Le lancement officiel de CRIF Madagascar en janvier 2019 marque le point de départ du développement du BIC pour un démarrage effectif en janvier 2020. Les avancés du développement du BIC témoignent aujourd’hui la réussite des réformes engagées grâce notamment aux efforts collectifs de toutes les parties prenantes, à l’élan de solidarité et à la volonté d’aller de l’avant pour la modernisation et la mise aux standards internationaux de nos infrastructures.

Un BIC opérationnel en janvier 2020

Ainsi, BFM en tant qu’autorité de régulation et de contrôle des activités des BIC, lance un appel à l’endroit de tout un chacun d’apporter sa part de contribution pour relever le défi de faire disposer le pays d’un BIC opérationnel en janvier 2020 :

Aux particuliers en leur qualité d’acteur-clé, de donner leur consentement aux fins de partage de données en vue de bénéficier d’une garantie de réputation permettant de faciliter l’accès au crédit. Le traitement des données à caractère personnel est régi par des cadres légaux spécifiques : Loi 2014-038 sur la protection des données à caractère personnel, Loi 2017-045 régissant les activités et le contrôle des BIC. Cette dernière Loi renforce les droits des consommateurs relatifs au consentement en vue du partage de données, à l’accès et à la rectification des informations les concernant,

A tous les acteurs clés de l’industrie du crédit, particulièrement les établissements de crédit et les entités telles que la (JIRAMA, OTM, grands facturiers) de poursuivre implication et à fédérer les efforts pour le partage des données.

Aux Etablissements de crédit, assurer le rôle de pourvoyeurs de fonds à moindre risques,

Aux médias en leur qualité d’accompagnateur de la transformation, de relayer les messages sur les avantages tirés du BIC.

Les actions de réformes se poursuivent pour Madagascar avec le soutien sans faille des partenaires techniques  et financiers dans tout programme de développement du secteur financier.

L’existence du BIC avec la Centrale des Risques réorientée vers les grands risques renforcera certainement le Système de Crédit Reporting à Madagascar.  Pour consolider le système, un autre projet est en cours en vue de  la mise en place d’une infrastructure moderne de « Registre de Sûretés réelles mobilières »