Examen périodique universel: 28 recommandations rejetées par Madagascar

2 Jul 2025

Madagascar a participé ce jour à la 59è session du Conseil des droits de l’homme à Genève où il a été question de l’Examen périodique universel (EPU) pour le pays dans son 4è et dernier cycle. A noter que le précédent examen s’est tenu en janvier dernier où 235 recommandations en matière de droits de l’Homme ont été présentées. A l’issue de ces recommandations, le ministre de la Justice, Benjamin Rakotomandimby a formulé la position de Madagascar sur 204 recommandations acceptées et 28 autres rejetées pour diverses raisons. Les réponses ont alors été soumises à l’appréciation du Gouvernement en avril dernier.

Selon les explications du ministre, certaines recommandations ne revêtent pas un caractère urgent, tandis que d’autres ne respectent pas le cadre juridique et institutionnel du pays. Parmi celles-ci, la dépénalisation de l’interruption de grossesse qui est réprimée par le Code pénal malgache. Il en est de même pour le mariage entre le même sexe qui est actuellement “extrêmement difficile” compte tenu des us et coutumes malgaches.

En ce qui concerne les 204 recommandations ayant reçu le soutien de Madagascar, celles-ci concernent entre autres la modification de l’âge de la responsabilité pénale à 14 ans, la liberté d’expression et réunion pacifique, la protection des journalistes et des défenseurs des Droits de l’homme ou encore la révision de la loi relative au mariage et régime matrimoniaux pour supprimer les exceptions sur l’âge à 18 ans, de même que l’abrogation du mémorandum qui interdit les filles mariées de poursuivre leurs études après une grossesse.
A travers l’application de ces recommandations, Madagascar réitère ainsi ses engagements dans la défense des droits de l’homme.