Du repas chaud et des kits sanitaires pour 500 enfants de rues

Dans le cadre de la célébration, ce 12 avril, de la journée des enfants en situation de rue, la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE) accompagnée de ses 52 ONG et associations membres, a mené une action pour la distribution de repas chauds et de kit sanitaires (Kit Covid) au profit de 500 enfants en situation de rue dans la ville d’Antananarivo.

« Je suis un enfant en situation de rue (ESR) mais j’ai des droits, des projets et des rêves! » Tel est le thème de la célébration de ce jour. L’objectif principal étant de mobiliser les acteurs concernés dans la protection et la promotion des droits des enfants en situation de rue ainsi que de faire connaître aux enfants de rue, leurs droits à travers des activités ludiques et ouvertes.

Dans ce dessein, le renforcement de la collaboration et de la coordination des acteurs qui œuvrent dans la protection et la promotion de droits des ESR, l’interpellation des autorités locales dans les zones les plus fréquentées par les ESR sur les besoins en matière de protection de ces enfants, la valorisation des enfants en situation de rue et la promotion de leurs droits dans le but d’avoir un aperçu global de la situation de ces enfants à travers des activités qui visent à promouvoir le droit à l’expression des enfants et enfin la réalisation d’un recensement partiel et direct des ESR durant le regroupement de ces enfants, figurent parmi les priorités de cet évènement.

Situation globale

Le phénomène des enfants en situation de rue (travaillant et/ou vivant dans la rue) ne décélère pas, indique-t-on. A Antananarivo, une étude de 2015 (ISTS et PFSCE) comptabilise environ 23 000 enfants vivant et travaillant dans la rue (EVTR), dont 22% vivent dans la rue durant nuit et jour et 78% y travaillent pendant le jour mais rejoignent leurs domiciles le soir.

Un recensement organisé en 2017 par l’Unicef et le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme a identifié 2 430 enfants vivant seuls dans les rues des 6 arrondissements de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). 1 632 de ces enfants ont fait l’objet d’enquête. Les données montrent que la majorité d’entre eux vivent de la mendicité (48%), du tri ou ramassage d’ordures (16%), de petits vols (9%), du portage de biens (9%) ou de portage d’eau (9%).

Ces enfants sont majoritairement déscolarisés (78%) alors que 56% d’entre eux ont comme premier souhait le retour à l’école. Particulièrement discriminés et exposés aux abus, 27% des enfants vivant dans les rues se déclarent victimes de violences (61% de violences physiques, 32% psychologique, 18% sexuelle et 1% sont exploités sexuellement).

Les familles sont également de plus en plus nombreuses à rejoindre la rue avec leurs enfants, a-t-on expliqué. Atteindre et protéger ces enfants et leur famille représente alors un immense défi pour les organisations œuvrant en faveur de la promotion et de la protection des droits des enfants.

(Crédit photo  : Ampela Miblaogy)