Déblocage de 20% du budget du projet Tolisabo II dans le contexte de la crise sanitaire
Le projet TOLISABO II, pour une période de 12 mois jusqu’au mois de mars 2021, financé à hauteur de 1,209,090 $USD soit environ 510 millions d’Ariary par le Gouvernement et le peuple du Japon et mis en œuvre par UNFPA Madagascar, a pour objectif de fournir des services vitaux de santé de la reproduction pour sauver les vies et de lutter contre les violences basées sur le genre pour les femmes et les adolescentes les plus vulnérables du Sud de Madagascar qui souffrent d’une grave insécurité alimentaire. Il vise à apporter des soutiens tangibles et durables qui continueront à servir les couches de population les plus vulnérables, et qui renforcent leur résilience dans ce contexte d’insécurité alimentaire sévère vécue dans le Sud de Madagascar.
TOLISABO II cible particulièrement la population de 7 districts des 3 régions les plus touchées dans le Sud du pays, à savoir: les districts d’Ambovombe, de Tsihombe, de Beloha, de Bekily pour la région de l’Androy; les districts d’Ampanihy et de Betioky pour la région de l’Atsimo Andrefana, et le district d’Amboasary pour la région de l’Anosy.
Dans le contexte de l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID19, le Japon et UNFPA restent solidaires à la population malgache et ont décidé de débloquer 20% du budget de ce projet pour apporter leur contribution à travers la dotation en équipements de protections individuelles pour les prestataires de santé et en kits médicaux de santé reproductive d’urgence pour la continuité des services, d’une valeur de 291,000USD soit environ 122 millions d’Ariary. Ces équipements et intrants médicaux ont été remis en appui au Ministère de la Santé Publique ce jour en présence de l’Ambassadeur du Japon, SEM HIGUCHI Yoshihiro, le Ministre de la Santé Publique Professeur AHMAD Ahmad et le Représentant adjoint de UNFPA Madagascar.
Cette donation est composée d’équipements de protection individuelle, de kits de santé reproductive d’urgence (équipements et médicaments pour prendre en charge les complications liées à l’accouchement et les accouchements normaux, pour la prise en charge des violences sexuelles pour éviter les grossesses non désirées et les IST et VIH), des kits pour la stratégie avancée des sages-femmes, des kits individuels d’accouchement pour 3.400 femmes enceintes, de 9.600 unités de gels hydro-alcooliques.
En addition aux régions cibles du projet TOLISABO II, les régions d’Analamanga, foyer de la pandémie, et d’Alaotra Mangoro, bénéficieront également de ces équipements.
La santé publique a toujours été un domaine prioritaire dans la politique japonaise de coopération pour Madagascar. Depuis 1992 le montant total des aides fournies par le Japon envers Madagascar dans le domaine de la santé s’élève à 2 milliards 480 millions de yen, soit environ 24 millions de dollars américains ou environ 90 milliards d’Ariary. Plus récemment, l’accord d’un don non remboursable de 400 millions de yen, soit 3,8 millions de dollars américains ou environ 15 milliards d’Ariary pour l’acquisition des équipements dans le domaine de la santé publique, dans le cadre du « Plan de développement économique et social » pour la lutte contre les maladies infectieuses, notamment la lutte contre la Covid-19 a été signé par l’Ambassadeur du Japon et le Ministre des Affaires Etrangères de Madagascar, en présence du Ministre de la Santé Publique, le jeudi 6 août.
Dans ce contexte, rappelons aussi que le Ministère de la Santé Publique et le Gouvernement viennent d’annoncer conjointement un nouveau projet de 4 milliards d’Ariary financé par le fonds de contrevaleur créé par l’assistance publique au développement du Japon pour la provision des matériels médicaux de premier nécessité au personnel médical que travaillent au premier front dans la lutte contre la COVID19.
En collaboration avec le Gouvernement du Japon, UNFPA apporte son appui à Madagascar pour sauver des vies à travers le renforcement de la continuité des services de santé sexuelle et reproductive et la lutte contre les violences basées sur le genre auprès de la population la plus vulnérable pendant cette période exceptionnelle de la COVID19.