
Corruption sexuelle : un enseignant écope de 2 ans de prison ferme
Une affaire de corruption sexuelle secoue le milieu universitaire malgache. Un professeur de comptabilité, responsable de l’Institut Universitaire de Gestion et de Management (IUGM) à Antsohihy, a été condamné à deux ans d’emprisonnement ferme par le Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga.
Selon le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO), qui a conduit l’enquête, les faits remontent à novembre 2024, lorsque la direction territoriale du BIANCO de Mahajanga a été saisie d’une alerte concernant des allégations graves de corruption sexuelle et d’abus de pouvoir au sein de l’IUGM. L’enseignant, également chef de l’antenne régionale de l’établissement, sollicitait des faveurs sexuelles auprès d’étudiantes, notamment en première année, en échange de meilleures notes ou d’un traitement académique privilégié.
Les victimes, identifiées et auditionnées par les enquêteurs, ont décrit un système de pression exercé par l’enseignant, allant jusqu’à des menaces de sanctions pour celles qui refusaient ses avances. Certaines ont présenté des preuves accablantes : échanges de messages via les réseaux sociaux ou par téléphone mobile, confirmant les faits reprochés.
L’affaire a été jugée le 30 juin 2025. Le verdict est tombé : deux ans de prison ferme. Cette condamnation est saluée comme une décision forte en faveur des victimes et de la lutte contre les abus dans l’enseignement supérieur. Elle marque un signal clair pour la protection des étudiantes et la préservation de l’éthique dans les institutions universitaires malgaches. Le BIANCO appelle à poursuivre les efforts pour faire de l’impunité une exception, et non la règle.