Coronavirus : aucun cas d’infection confirmé à Madagascar

Bien qu’aucun cas confirmé positif d’infection au coronavirus n’ait été confirmé à Madagascar, l’inquiétude gagne les malgaches. Certains opérateurs économiques, notamment ceux dans l’hôtellerie et le transport ont adopté des mesures drastiques. Un établissement hôtelier du côté d’Ivato a par exemple décidé de fermer ses portes pendant une durée indéterminée. La compagnie aérienne réunionnaise Air Austral a, quant à elle, décidé de suspendre ses vols à destination de Guangzhou (Canton) en Chine jusqu’au 01er mars 2020. Aussi, les rotations, assurées par Air Madagascar dans le cadre du partenariat établi entre les deux compagnies, s’arrêteront le samedi 8 février.

Nombreux estiment que les mesures prises par l’Etat pour prévenir l’entrée de ce virus à Madagascar sont loin d’être suffisantes. Des mesures plus radicales, notamment la fermeture de nos frontières avec la Chine, sont sollicitées.

Le ministère de la Santé Publique dit être conscient de l’ampleur de la situation, et prend déjà les mesures adéquates pour le renforcement de la sécurité sanitaires aux frontières, par les différents systèmes de surveillances mis en place, ainsi que la prise en charge au niveau des formations sanitaires publiques et des hôpitaux.

De son côté, le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie a avancé qu’il faut attendre la consigne de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avant d’annuler ou non les vols directs vers la Chine. Pour le moment, l’OMS ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce dans le cadre de la propagation du Coronavirus. Cependant, le contrôle de tous les vols venant d’Asie est renforcé.

Les autorités étatiques appellent tout un chacun à prévenir les responsables de santé les plus proches en cas de présentation suspecte de la maladie chez une personne ou un groupe de personnes ayant séjourné dans des pays infectés ou ayant des contacts avec ces derniers. Les citoyens sont également invités à rester calme et s’informer auprès des sources officielles du ministère de la Santé Publique.

Faut-il noter que depuis le 23 janvier, un peu moins de 100 personnes en provenance de Chine sont sous surveillance des autorités sanitaires qui disposent déjà de toutes les données les concernant, entre autres leurs identités, coordonnées, destinations…, souligne-t-on.

Ony Rabé